Journée mousse au Sabre

Dimanche 11 février. C’est animé au local : les participants et les encadrants de la formation équipement canyon sont là. En catimini, Anne, Loane et moi prenons le matos pour aller visiter rapidement le Réseau Sabre à Mazaugues.

C’est la journée de Loane : c’est elle qui va équiper pour se perfectionner. J’ai hésité entre Marcel Loubens et le Sabre, mais c’est tellement plus rigolo à équiper le Sabre avec tous ces AN. Bizarre, Loane a trouvé ça moins rigolo.

On approchant du Caramy, on sent qu'il a bien plu ces deux derniers jours: le cours d'eau gronde ! Et Maître Olivier avait raison ce matin: il y aura forcément de la mousse de crue au fond. 

Anne connaît aussi la cavité : ce fut l’une de ces toutes premières fois en spéléo. Elle est ravie d’y retourner.

Arrivée au bout de la galerie, Loane se met à l’équipement et elle a pour consigne d’équiper « sécure », comme si c’était une sortie EDSC. Elle s’applique comme il faut, et s’habitue peu à peu aux différents AN qu’elle n’a pas encore bien l’habitude d’équiper.

On descend la faille d'entrée, toujours aussi étroite et on attaque le méandre. Loane bougonne. Je n’utilise pas son équipement et la devance en désescalade. Derrière, sagement, Anne l’utilise.

On se rend compte qu’au milieu du méandre, un câble a été installé mais il est inutile pour nous car bien trop bas pour nos prises de pieds. Loane équipe donc tout le méandre en double, plus haut.

On se restaure en haut du puits suivant puis elle réattaque l’équipement du puits avec la dév’. Elle se détend enfin et cesse de bougonner car je vais enfin progresser sur son équipement (je ne l’ai pas encore utilisé une seule fois, ça l’a énervé 😂).

Au bas de la salle du Dôme, c’est la surprise ! Le petit musée de statuettes de glaise a disparu. Plus de petits personnages, plus d’animaux étranges, plus rien ! Même plus la petite piste qu’avaient confectionné les enfants de l’EDSC13 pour faire rouler des boules d’argile. Plus rien, hormis une nouvelle génération de noms, d’empreintes, de murailles en glaise. Tristounet tout ça maintenant.

Loane équipe le dernier puits et on se retrouve à la bifurcation des siphons. Au loin, le grondement de la rivière se fait entendre. On va d’abord visiter le siphon intermédiaire. Et là, on constate que la mousse de crue est omniprésente. Il a neigé dans la grotte.

Loane tente de se glisser plus loin mais le niveau est haut et elle risque de se tremper, et on est en hiver. Elle reviendra cet été s’y baigner et tenter de rejoindre le siphon aval.

En attendant, on change de branche et on va voir le siphon amont. Bien entendu, les vasques pour y aller sont bien remplies. Pour les passer, à chacun sa technique : en mode gymnaste, en mode salamandre ou en mode bourrin.

La visite se termine ainsi. On est au terminus.

On repartir en sens inverse. De retour dans la mine, on visite: l'arrivée d'Harcèle Larbins, le départ du Méandre Blanc, les galeries de la mine... et on ressort au bord du Caramy qui gronde toujours.