Le Cercle des Poètes Disparus

  • Cercle des Poètes Disparus - SCPA Escandaou
  • Vie du club

Après quelques mois d'utilisation, notre nouveau blog semble faire l'unanimité et accumule les comptes rendus les plus variés. On en parlait encore ce mardi lors de la réunion Zoom, avec une pointe d'humour pour proposer la rédaction des comptes rendus en vers.

Pourtant, il fut un temps où, sans être la règle, les comptes rendus totalement ou partiellement en vers étaient monnaie courante. C'était sans prétention, parfois léger, parfois lourd, d'autres fois plus ambitieux. Il n'y avait pas de blog à ce moment là, les échanges se faisaient par mail et les joutes verbales (en vers bien entendu) s'enchainaient et se répondaient message après message. Il en reste une œuvre collective un peu naïve, touffue et inégale mais qui témoigne de l'esprit et de l'histoire du club.

L'inspiration s'est étiolée au cours des années, et il faut reconnaitre que nos comptes rendus sont désormais plus académiques. Grâce à la compilation des comptes rendus de 2006 à 2016 réalisée par Joël , j'ai rassemblé ces petites œuvres anodines, et je vous les livre en l'état.

Le Cercle des Poètes Disparus

Pin de Simon

Au Pin de Simon
Taille de guêpe est de mise
Bannissons les ventres ronds
Pour prévenir toute crise...

Il est vrai, les bourrelets ainsi font
Un un charme qui rassure à sa guise,
Mieux que les tablettes d'un bouffon
Ils font souvent l'objet de caresses exquises...

Fi des rondeurs de petits cochons,
Des dynamiteurs qui nous les brisent,
Ainsi enveloppés aller toucher le fond,
Sur le gâteau serait la cerise !

Mais qu'importent les gros fions
En force ils fendront la bise
Quitte à appeler les petits pinpons
Même si leurs moustaches frisent.

Et comme à l'accoutumée nous viderons les cruchons,
Et céderons au péché de gourmandise,
Et quand sonnera l'heure de rentrer à la maison,
Les contrôles de la maréchaussée seront notre hantise.

Oui mais au moins pour un soir nous aurons,
Réchauffé notre cœur avec cette marchandise,
Pour un peu de bonheur les bouchons pèteront,
Avant qui sait peut-être, faire notre valise.

Je les ai connu bourrus
Hurlant, crachant tout nus
La nuit dans les argeiras
Aujourd'hui ils riment
Finaudes et miment
La gentille pucelle en pataugeas.

Les années ont passé et fi de nos espérances
Les histoires d'antan sont nos nouveaux printemps
Car le Pin de Simon a décliné nos avances
Il a su conserver sa virginité pour l'instant

Il nous reste l'ivresse d'élixir magique
Qui nous fait oublier nos turpitudes d'un temps
La pucelle se moque, sourire magnifique
Sous les étoiles immobiles d'un ciel scintillant.

Charles C., Jean-Marc G. et Jean-Marc B.(2007)

 

Pin de Simon (suite)

Au gouffre du Pin de Simon,
Voici revenu les fanfarons...
Qui a cru qu'une simple biture,
Viendrait à bout d'une étroiture ?
Louons l'enthousiasme du père Toche,
Un peu fêlé de la caboche,
Louons sa célèbre bonbonne de myrte,
Dont nous célébrerons le rite.

Que les dieux du Pin de Simon
Veuillent nous absoudre,
Ainsi que ceux de nos compagnons,
Qui firent parler la poudre.
Que ceux-là qui domptèrent l'abîme,
N'y voient le regain de leur jeunesse,
Substitut pour les soirs de déprime,
De leur coupable paraisse.

Que les puits du Pin de Simon,
Gardent leur charme austère,
Et malgré les cris des trublions,
Gardent leur part de mystère.
Que le souvenir de nos rires d'antan,
Résonne encore dans les ténèbres,
Écho de nos âmes d'enfants,
Que ce décor célèbre.

Charles C. (octobre 2007)

 

Pin de Simon (suite et fin)

Blessé, cassé, défait,
Pin de Simon est fatigué...
Fatigué des pros de la massette,
Fatigué des gros blaireaux à lunettes ;
Fatigué des briseurs d'étroitures,
Fatigué des rois de la biture ;
Qu'on lui rende sa solitude ;
Qu'on le laisse à sa quiétude ;
Blessé, cassé, violé,
Pin de Simon panse ses plaies.

Charles C. (novembre 2007)

 

Barbarin

Au gouffre de Barbarin,
Venez faire les malins,
Rameutez tous les copains,
Pour faire la teuf jusqu'au petit matin.

Charles C. (novembre 2007)

 

Pied de la Colle

Le Pied de la Colle,
Les pieds qui décollent,
Le cœur au chaud,
Le bon vin chaud,
Quelques douceurs,
Votre candeur,
Tous les Cugens réunis,
Tout en bas du grand puits.

Le pied de la Colle
Perdu dans la nuit
Le vin chaud refroidi
Et les cœurs meurtris
Les Cugens ahuris
Cherchent le grand puits...

Je veux bien avoir les pieds qui décollent ce jeudi soir,
Histoire de se gondoler au bout de fil dans le noir
Peut-être, qui sait, déguster un Baume de Venise
Au hasard d'une soirée pleine de friandises.

Charles C., Jean-Marc B. Jean-Marc G. (décembre 2007)

 

Douard

Pendant que valsent les tamponnoirs,
Chacun y va de sa rime en 'ouard ',
Pour que le récit de cette spéléo du soir
Soit digne du gouffre du Douard.
« Baignoire ! »
Crie t-on du fond d'un couloir...
« Entonnoir ! »
Répond-on un peu plus t(ou)ard...
« Collutoire !! »
« Seins en poire !!! »
« Crème dépilatoire !!!! »
« Urinoir !!!!! »
las, c'est vraiment sans espoir,
Ça vole au ras du trottoir,
Digne des pires chansons à boire.
L'inspiration ne viendra pas ce soir,
La rime reste lourde comme une armoire,
Plate comme un laminoir !

Que le Douard fasse vivre l'espoir
D'un vent de fraîcheur et de liberté
Caressant un visage sans foulard
Vibrant de ses rides passionnées.

Charles C. et Jean-Marc G. (février 2008)

 

Pendule

Voici un exercice bien périlleux
Devant les Cugens incrédules
Vouloir manier la rime en 'ule'
Sans verser dans le graveleux.

Sus à la grotte du Pendule
Sus aux falaises soubeyrannes
Nous entrerons dans les arcanes
De cette paroi majuscule

 

Après un bref conciliabule
Viendra le temps de la descente
Franche, inquiète ou hésitante
Pour accéder au vestibule.

Voyez, bandes de crapules,
Comment enfin on vient à bout
Dans le style le plus doux
De la redoutable rime en 'ule'.

Pour finir ce doux délire
Tentons aussi la rime en 'ite'
Mais nous échapperons au pire
En invoquant la grosse mite.

Terminons sur la plus difficile,
La redoutable rime en 'ouille'
Ne comptez pas que que je me défile,
Je passerais pour une andouille.

Charles C. (février 2009)

 

Clos Marin

Le Clos Marin
C'est plus malin
Le Puits d'Arnaud
C'est plus rigolo

Et les Cugens
En gens très bien
Sans démago
Sans trémolos

Dans le Clos Marin
Iront sereins ==> strophe spéciale pour Jean-Pierre
Pas de mélo
En spéléo

Charles C. (février 2009)

 

 

Thipauganahé

Ils sont partis devant
Ils ont tout équipé
Ils ont ouvert la voie
Préparé le terrain
Pourtant,
Ce puits n'en finit pas...
En tel infini,
Parfois, le doute m'étreint
Ils sont partis devant
Mais déjà, ils sont loin
Ce puits n'en finit pas
trouverai-j'le chemin ?

L'on se croit éperdu
Dans un rêve enfantin
Pourtant, nombreux sont ceux,
Déjà
Qui sont passés par là
Et en pensant à eux,
Continue, pas à pas

J'arrive au bout du puits,
Le vide s'ouvre alors
Du haut de cette salle
L'appréhension m'assaille
Je me sens seule et loin

Et c'est là que soudain...
Des voix !
Perçues
Faibles lueurs au loin
Alors, l'espoir revient
Crie et lance un appel
On ne se comprend pas,
Mais déjà on s'entend,
Mais déjà l'on se voit

Respire ! Et puis admire !
Là, au dessous de nous
S'ouvre un abîme
Une belle grande salle
Nous accueille en son antre

Il est un bel écho
Qui rôde tout là-haut
Si tu prononces un mot
Lui s'en empare
Et s'envole en abyme
Nous effleurant de toutes parts
Allège cœur et maux
Alors que suspendue
Au sommet de la cloche
Douc'ment la corde glisse
Et au vide m'accroche
Je n'veux pas y aller !

De ses ténébreuses abysses
Venue pour apaiser
Une âme vaporée
Apprivoisée
S'approche
Laisse-toi donc guider
Vers le fond de l'abîme

Alors, lentement,
Sous une pluie d'étoiles,
S'aborde la descente
Elle commence la danse
Jusqu’au bas de la salle

Pendu au bout du fil
L'on se voit voler
Par le vide porté
Dans les jeux de lumières
Visiteurs éblouis
Nos âmes enivrées
Croient discerner
Habitants endormis
Les avons réveillés
Lentement dans les airs
Qui semblent tournoyer
Des ailes, ont dirait, bruissent
L'on se sent épié

Et sur le fil du temps
Qu'il est long !
Qu'il est fin !
Telles des statues pâles
Milliers de concrétions
Se sont dessinées là

Arrive en bas du puits
Le pied heurte le sol
Déjà, c'est terminé
Apaisée, je souris
Aux esprits retrouvés

Et le rythme s'endort
Le silence se fait
Par tout ce temps, figé
Quelqu'un nous attend-il ?
Si nous allions chercher !

Regarde ! Il y a foule
Comme poussée à l'orée
De cette cathédrale
Une vierge habillée
Sur la paroi posée
Elle semble voilée
Nous accueille en son antre

Dessous, le gardien pâle
Retiré dans son coin
Veille et monte la garde
'croquevillé témoin
Une gargouille sale

Approche toi, écoute
Dans le silence, il parle
Et c'est son chant qui roule
N'entends-tu point ce râle ?
Se ses larmes d'étoiles
L'âme se fait refrain
Découvrant un chemin
De trésors souterrains

Superbe cathédrale
Et nous n'y sommes rien
De plus que des terriens
Visiteurs sereins
Qui sommes nous pour croire
Que nous savons créer ?
Et notre admiration
Se dissimule mal

On furette, on visite
Mais attention, ça glisse !
Explorant chaque recoin
Osons à peine parler
Dès que tu lâches un mot
Il s'en empare, l'écho

Personne ne le dit
Chacun pourtant le sait
Avant qu'il soit trop tard
Hauts les cœurs se préparent
C'est alors que commence
La lente remontée

Procession de fourmis
Suivant sa destinée
Remontons vers l'ori-
fice d'entrée
Sur le fil, lentement,
Se hissent
Nos ombres essoufflées

Mouillée
Et maintes fois, je râle
Sous cette pluie
Pourtant l'amie,
Ouvre les yeux
Vois don'
Elles sont
Gouttelettes d'étoiles
Qui nous viennent des cieux

Attention, fragile !
Par chacun de nos pas,
Meurtris
Ce sont larmes des dieux
Qui nous embuent les yeux
Nous ressortons ravis
Mais s'il reste un mot
Serait
Respect des lieux
Si nous aimons l'endroit,
Préservons-le

Encore jamais si belle
Cathédrale étoilée
Je n'avais admirée
C'est un trésor enfoui
Au détour d'un lacet
Là, tout près de la route
Insoupçonnée
Le thipauganahé

Nous fûmes témoins
Mais nous n'en dirons rien
Redevenus terriens
Le rêve est oublié...

Merci pour cette belle soirée.

 

Isabelle D. (avril 2009)

 

 

Brailles

Les Brailles débraillées
Au travers des bosquets
Au travers des ronciers
Au soir d'une journée
Nous avons barragné
Pour enfin arriver
Débraillés, à l'orée
Des Brailles, enjoués
Au loin, les chiens braillaient,
Mais peu nous importait
L'espoir, lui, nous portait

Descendre, jusqu'au fond
Nous sommes essayés
Pourtant,
Si tant c'était mouillé
Qu'à trop vouloir d'oser
A défaut d'un savon
Bien plus tôt que le fond
Siphon, nous avons essuyé

Des Brailles ou un siphon fond font !
Le bel homme braillait
Hélait les petites maisonnettes
Pétard,
Nous n'en sommes qu'à l'entrée !
En ce soir de jeudi,
Déjà le fond touchait
Que dis-je...
Et sur ce constat consterné
C'est ainsi que peu tard
Nous sommes remontés

A l'aube de la nuit,
En sommes ressortis
Nos corps alanguis
Un peu déçus, mais enjoués
Par cette claire soirée
Des Brailles à l'orée

Nous avons pique-niqué
Admiré
Écouté
Tout près, juste à côté,
La corneille bailler
Nous n'avions rien fumé

Juste un peu picolé
Le myrte mariné
Le rhum dérangé
On a bien rigolé
Et sortie validée.

Isabelle D. (septembre 2009)

Clos marin

Le Clos Marin
Nous a sonné les cloches
Et l'on s'y marrait bien
Pourtant
Comme ça, l'air de rien
Il nous a bien gazé

Lorsque le fond s'approche
Nous deux
Alors que l'on inspire,
On ne se sent plus fiers
Un instant, l'on pétoche
En deux temps trois mouvements,
On s'en éloigne un peu
Disant, ou médisant
« B2000  peut faire mieux
C'est moche ou nous nous faisons vieux ! »

Fait trop chaud, sous la roche !
« Y'a p'têt du CO2 ?
Entend-on tête en l'air
On le voit dans nos yeux
Qui caresse la roche
Son refrain sonne creux,
Mais ne manque pas d'air !

C'était avant Noël
Le Clos Marin, joueur,
Nous a sonné les cloches
En somme revenus
Des rêves pleins les poches
Ce fut saine pétoche
On en a ri comme des mioches

Isabelle D. (décembre 2009)

 

 

Jas de Laure

Il est temps pour le printemps
D'éclore
Il est temps que le plateau
S'essore
Retrouvons-nous au Jas de Laure
Pour fêter encore et encore
L'amitié jusqu'à l'aurore

Charles C. (mars 2010)

 

 

Ponchin

Le Ponchin !
T'es sur que c'est par là ?
Oui, oui, tu verras, y'a des cairns
C'est encore loin ?
D'abord, faut qu'on atteigne le pylône

Enfin nous y voilà
Juste devant nos pas
S'ouvre un trou béat
Moussu dans le sous-bois

Ce soir, nous sommes belle troupe.
A mesure qu'on s'apprête,
Ça rime et contrepète
Mais qui est don' Paulette ?
T'as vu sa belle croupe ?
Tu veux que je te bugne ?

Et puis soudain, ça y est,
Finie l'attente
Enfin on est parti
Pour la longue descente
Les éternels
Oh, c'est beau !
Ah, c'est grand !
Résonnent dans le vent

Après les puits, nous nous faisons serpents
Dans les petits boyaux,
On avance en se faufilant.
A mesure qu'on s'extirpe des quelques étroitures,
Nous voilà confrontés à un rare dilemme,
Est-ce qu'on passe, est-ce qu'on reste ?
Faut-il casser
La dalle ou bien la croûte ?
Faut-il manger

En haut ou bien en bas ?
Dessous les gouttes d'eau ou fans le vent fro-a ?
A de telles questions
Que parfois l'on redoute
Nous cherchons des réponses,
Croûte que croûte
Pourtant,
Nombreux sont ceux présents
Qui ont de la bouteille !
Et pendant que la vie
Pour nous y réfléchit
Nous nous adonnons sans complexe
A des dégustations variées

Ça trinque et ça jacasse
Ça rit et ça grimace
Dis-don', la bière aux noix, elle n'est pas dégueulasse !
Oui, mais des trois LED, laquelle est la plus belle ?
Et pendant que de vin
Nos panses se repaissent,
Le vent devin là-haut
Nous souffle quelques mots
Remplis ces heures creuses
Qui rendent la vie heureuse

Et soudain, oui, c'est lumineux
Il nous faut remonter,
Quitter les lieux et nos convives
L'heure est là, qui nous guette,
Tardive
Nous voilà prêts en moins de deux
A retrouver le clair des cieux

Le retour aux voitures
Qui fraye dans la nuit
D'sous, oui,
Mais pas saouls pour deux sous
Un beau ciel étoilé
Quelques ampoules aux pieds
Et nous voilà r'tournés.

Isabelle D. (avril 2010)

 

 

Des Parpèles au Palan

« Quand le vent souffle en Trombe il vaut mieux garder le réseau... » disait Casteret...
Mais quand on n'a pas d'abricotiers sous la main il vaut mieux la passer...
Replions-nous sous terre, amis...

Jeudi soir, jour de houle
Voilà que le mauvais temps s'en mêle
Nous n'irons pas aux Parpèles
Nous n'irons pas à la pêche aux moules

Suivons les bons conseils du Papé
Courons vers le plateau de Siou Blanc
Nous enquiller dans le Palan
Pour spéléodusoiriser en paix.

Les pieds dans l'eau, les parpèles passent. Ce n'est pas un leurre.
La houle oblige à la débrouille.
Mais le Palan maintenant nous attend.
Ne m'attendez pas, car je ne sais pas encore si je pourrai être à l'heure.

Jean-Marc B., Charles C., François S. (juin 2010)

 

la Solitude est là

 

Sur le plateau d'Agnis
Par un soir de septembre,
Nous y sommes allés
Me semble
Et nous l'avons trouvée
Ensemble

 

Mais non ! C'était à Siou Blanc !
Par une belle journée ensoleillée
Chou blanc...
Siroter le pastis
Ce n'est pas dans nos habitudes
La solitude nous emboucane
Et voilà le travail !

Qu'importe !
Où que l'on aille, amis,
Il fait bon d'être ensemble

Hier soir, nous voilà r'partis
Cette fois ce sont les Encanaux,
Tout au long du chemin,
On renifle et on boîte
On clopine, on relate
Charli devant
Il équipe, il descend,
Quelquefois il radote,
Mais jamais ne raboute
C'est normal à son âge !

Lorsqu'arrive la voûte
On la trouve mouillée,
mais bon, nous sommes apprêtés
Allons la traverser
Jacquie qui n'y voit goutte
Sans lunettes, on s'en doute
Elle s'élance et ressort
Avé la goutte au nez;-)

Nous voilà traversés
Nous voilà tous mouillés
On nage dans les galets
Et de coulées de boue
Séchées
Les beaux plafonds maculent
Où se sont dessinées
Quelques traces de doigts

Et parfois l'on dirait
Sous ces voûte mouillées
Dans la nuit, se dessinent
Les observateurs pétrifiés
Fantômes enfumés
Nous rappelant tout bas
Qu'en cas de crue
Mieux vaudrait pour nos matricules
Être fort loin de là

Joël cherche un instant
Le trouve enfin
Chausse binocle
Et poursuit son chemin
Il chauffe son engin
Et crépite en image
Illumine en relief
Immortalisant ces beaux paysages

Un petit tour encore
Et nous voilà r'montés
Déséquipés, dépoilés, asséchés, assoiffés
Nous courrons au piq'niq',
Nous voilà installés
Dans le lit du torrent
Dessous une autre voûte
Celle-là plus céleste

L'avons pour un instant
Humée et écoutée
Tétant de doux breuvages
Emboucanés

Jacquie qui n'y boit goutte
Nous mirait d'un air sage
Et la nuit claire enfin
Nous livre le message

Ouvre les yeux, écoute,
Regarde autour de toi et goûte
La Nature et la Vie qui passent
Admire don'leur force !
Quel tour de passe-passe !
Quoiqu'il arrive
Quoiqu'il advienne
Quoiqu'on leur fasse
Quoiqu'on leur prenne
Toujours, à leurs endroits
Reviennent
Serait-ce là l'ivresse d'une nuit sereine ?

Merci pour ces virées
Et cette belle soirée
Bizzz

Isa qui a la gueule de bois

Isabelle D. (septembre 2010)

 

Spéléodusoir au local de Cuges

Sale temps pour les spéléodusoirologues
Lâchés par les météorologues
Plan A, plan B, Solo ou Pendule
Ils n'éviteront pas le ridicule
Les voilà qui tergiversent
Courent se perdre sous l'averse

La chabannée est sur Siou Blanc
Les spéléos feront chou blanc
Grandes eaux dans la Solitude
Tempèrent nos certitudes
Plan C pour échapper au déluge :
Retour piteux vers le local de Cuges

Charles C. (février 2011)

Palan

Ce soir-là, c'est Siou Blanc
Parce que le Pa-lan c'est ra-pide
Mais pas-tout le monde est là
Car ça co-ince en ville...
Le pat-tou garde le tou
Mais sent bien ce qu'on veut
Sur-tout Charli
Alors, il équipe (Charli, pas le patou)
Après un tour de fiole
Les retardataires, eux, déséquipent
Pendant que Joël
Prouvelaverticalitéabsoluedugouffreavecunsimplebaton
C'est un nouveau sport qu'il veut lancer
Ça vaut pas un pet, mais personne en pâ-ti...
Dehors le froid est vif
Alors nous allons aux Cuillerets
Pour nos agapes d'âpres trous...
Buvons mangeons, car après tout
Le pa-tou est pa-ti et patata
Et nous aussi... il est minuit.
Jacquie, Isa, Daniel, Stephan, Joël, Charli et le Papet...

Jean-Marc B. (décembre 2011)

 

 

Pendule

Voilà, la spéléodusoir 2013 c'est parti.
Noël au balcon, dit-on, Pâques au tison...
Les spéléodusoirologues revisitent la formule.
Vous avez dit formule ?
Va pour la rime en « ule »...
Noël au Pendule,
Bonsoir les noctambules,
Spelenium (8,6mm) au vent qui ondule,
Un petit coup sur les rotules,
Et après un bref conciliabule,
Pour savoir où faire péter les capsules,
Et travailler les mandibules,
Ils ont trouvé la formule
Pour ripailler sans scrupule.

Charles C. (janvier 2013)

 

 

Grand Draïoun

Tu te souviens du « coin »
Qui équipait la vire
On a rarement vu pire
Fallait en prendre soin

Le petit coin de bois
Qui ne tenait plus guère
Que par un grand mystère
Et sûrement la foi

Le petit coin de bois
A la mode de naguère
Sans qui ma foi
Tu te casserais le derrière
Cinquante mètres plus bas

Charles C. et Alexandre Z. (février 2013) sur la musique de Yves Duteil

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