Week-end mi-Ardèche et mi-Vaucluse

Pour ce week-end pascal était prévu une explo dans l'aven de la Cheminée, un -400 du Vercors. Mais l'ami Téo en a décidé autrement, ce week-end était pour le coup un temps à rester... devant la cheminée.

Mais c'était sans compter sur l'imagination de Jean-Marc: il a mis tout plein de noms de cavités dans son chapeau (qu'il a grand) et a demandé à une main innocente (c'est le plus compliqué) de tirer 2 billets. Il en est ressorti les Neufs Gorges (en Ardèche, pour le samedi) et le Grand Guérin (en Vaucluse, pour dimanche). On aurait pu tomber plus mal.

C'est ainsi qu'un convoi piloté par Odile et Jean-Marc quitte Aubagne samedi matin sous un ciel jauni par les poussières du Sahara, avec à son bord Jacquie, Sido et moi. Bientôt il pleut de la boue, puis c'est sous une pluie battante que nous atteignons le village du Garn, où nous retrouvons les Awawas.

Jacquie fait rire tout le monde en annonçant que la pluie cessera dès que nous commencerons la marche d'approche. Vous le croyez si vous voulez, mais dès que le bâche ruisselante est installée sur le parking, la pluie s'arrête. C'est magique.

Alain équipe les puits, il connaît par cœur. Il nous dépose au pied de l'escalade qu'il a réalisée juste avant le fond il y a quelques mois. Ça ruisselle grave, il y a des fractios où il ne faut pas stationner longtemps sous peine de se faire doucher.

Les touristes vont s'égayer dans les concrétions et s'extasier sur les paysages souterrains révélés par cette chouette remontée. Il faut en profiter avant qu'elle soit déséquipée. C'est du beau, du grand et du spectaculaire.

Pendant ce temps, Alain et Arlette attaquent une nouvelle escalade un peu au dessus de l'ancienne remontée. Un peu de retard à l'allumage parce qu'on a oublié de descendre le sac de matos d'Alain, mais ce dernier ne s'en laisse pas compter et a tôt fait de remonter le chercher aux voitures...

On entend que ça trime dur dans les voûtes. Aux dernières nouvelles Alain a remonté une trentaine ne mètres jusqu'à une salle de "belles dimensions". Bigre.

Évidemment tout ça prend un peu de temps, les premiers remontés s'occupent intelligemment avec les vidéos des "Têtes à Claques". Une autre façon de passer du bon temps...

Le soir, tout le monde se retrouve chez les Awawas devant un gros plat de pâtes. Demain, cap sur le Vaucluse pour une visite de l'aven du Grand Guérin, non loin de Sault. Pluie abondante toute la nuit, l'ami Téo s'en donne à coeur joie.

Deux heures de route pour rejoindre le plateau d'Albion sous une pluie intermittente mais néanmoins soutenue. On se dit que, si les cieux ont été cléments la veille en nous laissant accéder à l'entrée sans se mouiller, ça ne va pas marcher à tous les coups.
Et pourtant si: ça se relève un peu à notre arrivée sur site et la pluie cesse de tomber. On ne fait pas trop les malins, on ne sait pas trop ce qui nous attend sous terre.

Le Grand Guérin, c'est une belle série de puits qui descendent jusqu'à -117 sans difficulté. C'est du pur fossile, mais aujourd'hui ça ruisselle de partout. Alain nous évite un nœud sous la douche, nous lui vouons une reconnaissance quasi éternelle.

Vers le fond, c'est un peu gazé. La visite du boyau terminal est en option. Y'en a qui ont essayé, ils n'en sortent pas franchement émoustillés.

Petit casse croûte lors de la remontée dans un petit recoin sec. Sido nous convie à une chasse aux "œufs de chauves-souris en chocolat". C'est d'actualité.

Il nous reste à remonter en surface. Les ruissellements se sont sensiblement ragaillardis pendant notre pause. Deux théories s'affrontent: soit la chavane a repris en surface, soit l'eau qui dégouline maintenant s'est infiltrée pendant l'averse précédente et arrive avec un peu de retard. La 2ème hypothèse sera la bonne, le ciel s'est bien éclairci à notre sortie du trou.

Il reste à faire une petite visite au site archéologique du Coulet des Roches, tout proche, puis chacun rentre chez ses pénates.