A la recherche du Nivaillon perdu ...
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Le bartas de Siblette...
Petite sortie du jeudi matin, ou la migration des trous du pays cugeois qui n''est pas le mien.
C'matin, nous étions six vaillants, dont un poilu à quatre pattes.
Nous partimes sûrs de nous, '
'C'matin, on va au Nivaillon''.
Drôle de nom pour un trou.
Vaillants ?
oui
mais par où don' c'est'y qu'on va au Nivaillon ?
La piste nous mène à la cabane de Siblette. Par sa fenêtre, nous regarde goguenarde.
Petit coup de mou...
C'est par ici,voyons...
Enfin, par là, peut-être...
Tu vois, là, le grand pin ? C'est à quatre-vingt mètres.
En fait, Siblette, elle nous tourne la tête
Car c''est à quatre pattes, oui, que l'on s'y rend, la tête entre salsepareille et chêne kermès..
Les relevés d'entrée du Nivaillon, c'était il y a quarante ans. Au moins.
Mazette, 40 ans, c'est long !
Depuis, le trou, comme chacun de nous, a pris quelques kilos et bien rampé au moins de quelques kilomètres.
Il y a eu des incendies, des sangliers, et puis surtout...
La migration des puits d'entrée
Phénomène inquiétant tout autant que deboussolant, difficile à anticiper.
''J'suis dessus, l'exact point GPS est là ! Bordel, il est formel ! En plus, c'est du russe, il n'en est point de plus précis ! ''
Mais de trou, que nenni.
Voilà qui nous laisse indécis.
On n's'y r'trouve plus, même sur la carte.
Aurait-il pris la fuite ? Se serait fait la belle ?
Soudain, les langues se délient.
Encre un trou de pute !
C'n'est pas la première fois qu'un trou nous fait c'coup-là ! Il y en a d'autres dans son cas.
Combien sont-ils sans faire de bruit à migrer dans la nuit, à prendre le large ?
Vers où ? A quelle fréquence ?
C'est fascinant quand on y pense.
Les statistiques cartographiques parlent de possibles dérives, de variants devariés. Même si quelques tendances se dessinernt, le phénomène reste encore mal compris.
On s'en est quand même bien sortis.
Camp de base à la bergerie de Siblette (et ses célèbres bugnafas).