Le rappel des canailles
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C'est pas de la spéléo, c'est pas du canyon, c'est pas de la grimpe... Mais ça rend un peu gaga, de sorte que quand on y a goûté une fois, forcément on y revient..
Régulièrement, quand vient le printemps, les spéléodusoirologues vont parfois se suspendre au bout d'une ficelle dans les falaises soubeyrannes au niveau du cap Canaille.
En quoi ça consiste? C'est pas compliqué: on mène une corde en haut de la falaise, on amarre au petit arbousier qu'on dirait qu'il a poussé là exprès, et on met 2 amarrages plein pot (broches en place). On a alors une petite centaine de mètres en fil d'araignée sous les pieds.
Question hauteur, nous avons été un peu surpris. Lors des dernières estimations le Grand Conseil des Sages avait proposé une verticale de 110m. Mais tout fout le camp, mercredi elle ne faisait plus que 95m.
La bonne nouvelle, c'est qu'on a évité le nœud. La mauvaise, c'est qu'une hauteur à 3 chiffres ça faisait plus sérieux. Dépêchez vous d'y aller avant qu'elle ne rétrécisse encore...
La descente... Au début on longe la paroi, puis on se retrouve tout seul face à la baie de Cassis.
En bas, pas grand chose à faire, à part boire un coup parce que cette paroi est une véritable étuve en cette saison. Normal, elle s'est dorée au soleil toute la journée.
On fait un peu le yoyo, on trouve vite son rythme, et on s'offre un 2ème petit voyage intersidéral pour rejoindre le haut de la falaise.
La remontée, avec comme décor le coucher de soleil sur les Calanques. Il y a pire.
Ambiance franchement zen sur la cap Canaille.
Après, ça redevient de la spéléo du soir classique: on se pose, on sort les bières (ou du moins cette de Nico), et on refait le monde en regardant le soleil disparaitre derrière la Grande Candelle.
Ont participé à cette sortie Jacquie, Isa, Nico et moi.