Petite reco dans Fontilles 2

La grotte de Fontille se situe en Corrèze, à une grosse quinzaine de kilomètres au nord de Nadaillac. Découverte historiquement lors du creusement du tunnel SNCF de la ligne Limoges-Toulouse, qui traverse partiellement le causse de Martel, elle restait d'un accès très risqué en raison de la fréquentation de la voie. Mais en 2015, un accès artificiel a  été ouvert permettant des visites en toute sécurité.

Plusieurs visites y ont été faites lors des Nadaillaqueries, mais seule une branche de la grotte a été parcourue (celle à main droite en sortant du boyau d'accès), conduisant à une longue diaclase concrétionnée. Concernant la partie gauche, nous avions des infos peu encourageantes sur une étroiture semi-noyée qui nous avaient toujours rebutées. Mais en cette fin d'octobre particulièrement sec, les niveaux d'eau sont très bas et, encouragés par notre ami autochtone Antoine, Fred et moi décidons d'y aller un petit tour.

Première constatation: même sans prétendre rejoindre"Fontille 2" au delà de la fameuse étroiture, le parcours qui y mène dans la belle galerie, entrecoupée de gours et de coulées de calcite, est superbe. Ne pas y avoir jeté un œil plus tôt était une grave erreur.

Arrivés au passage clé, la fameuse étroiture, nous constatons que le niveau d'eau est effectivement très bas et il n'y subsiste que quelques vasques inoffensives. Ce n'est pas bien large mais nous passons sans problème. En hautes eaux, avec les narines au ras de la surface, ça doit être une autre paire de manches.

La sortie des passages étroits se fait dans un diverticule magnifiquement orné de fistuleuses et de concrétions en massues. Superbe! Et très vite nous retrouvons la galerie de belle dimensions également magnifique.

Plus loin, la grotte se poursuit par une spacieuse galerie chaotique puis un large méandre un peu argileux. Pour cette première reconnaissance, nous sommes un peu pris par le temps et ne tardons pas à faire demi-tour. Nous avons parait-il manqué les traces de fourrure d'ours imprimées dans la glaise, et de toutes façons nous n'avons pas atteint le fond bouché par un éboulis de gros blocs (probablement l'entrée initiale, par où est entré l'ours).

La bonne nouvelle, c'est que nous devrons y retourner (par exemple lors de prochaines nadaillaqueries). La mauvaise, c'est que les conditions climatiques ne seront probablement pas aussi favorables que cet automne. Nous verrons bien.