Balade dominicale dans le Caveau
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La semaine dernière, Anne, Laurent R, Nicolas et moi envisagions de sortir au Cyclo jusqu’à -150 ce dimanche 21 avril. Mais entretemps, nous avons laissé traîner nos oreilles et avons appris que les Alex comptaient descendre au Caveau pour y faire un peu de biospéléologie.
Pour être polis, on a demandé si on pouvait se taper l’incruste avec eux. Heureusement, ils ont dit « OK, volontiers ! » ; sinon, je vois pas trop quels prétextes on aurait pu inventer pour aller quand même avec eux…
Samedi après-midi, je rejoins les Alex au local pour préparer le matos.
Le soir, on apprend que notre Bat’Anne ne pourra pas venir. Depuis quand un lumbago empêche de faire une sortie spéléo ? Quel mauvais prétexte !
Bref, nous souhaitons un bon rétablissement à Anne et nous nous retrouvons tous dimanche matin à l’entrée du Caveau : Alexandra, Zap, Laurent R, Nico et moi.
En bon instructeur, Zap délègue l’équipement à la nouvelle monitrice. En bons gentlemen, Nico et les Laurent² adhèrent à la politique de M. l’Instructeur.
4 Hommes, 1 Femme : et c’est la seule femme du groupe qui a bossé et a tout équipé. Trop forts les gentlemen !
Après avoir fait le Cercueil en novembre, Laurent et moi sommes prêts à en découdre avec ce Caveau inconnu pour nous (les mauvaises langues raconteront même que Laurent R aurait, avant, fait un régime pour mieux se faufiler dans les étroitures et moins peiner que dans le Cercueil…)
Du coup, on descend dans le Caveau en suivant la Patronne qui équipe tout, et trouve au passage un « Dudu » et un « Je-ne-sais-plus-quoi ».
La descente est tout de même moins rastègue qu’au Cercueil et on débouche sur le lapiaz souterrain. Les volumes grandissent au fur et à mesure qu’on descend le plan incliné. Avec l'équipement aérien en plafond, Alex et moi pensons immédiatement que les spéléos, qui ne sont pas des géants, adoreraient ce passage. On te fait des bises, Fred !
Et c’est enfin une belle « Grande Salle » que nous découvrons, sans sanglier en décomposition cette fois (juste 2 mandibules et 1 cote qui traînent encore sur le sol). L’objectif d’origine est atteint, mais comme on s’est tapé l’incruste, les Alex avaient décidé de nous emmener jusqu’à l’entrée du méandre Erotique. Du coup, on fait une p’tite pause et on bouffe.
Les 3 tablettes de chocolat sonnent la fin du temps-mort et on reprend notre cheminement dans le Caveau, toujours derrière Alexandra car je me suis dégonflé pour prendre la suite... Après tout, c'était tellement bien équipé jusque là, qu'on ne va pas changé le fonctionnement... Non ? 😇
Le puits, après l’escalade, fera regretter les carreaux de chocolat engloutis : ça frotte sévère, et je pense que notre petit groupe a contribué à la décoration ambiante en ajoutant ici et là d'autres morceaux de combinaisons sur les lames de la roche.
Mais heureusement, les puits s'élargissent et donnent accès à un beau P30 puis un P20.
L’objectif-bis est atteint : -203m, à l’entrée du Méandre Erotique (lire le CR de Charles C pour découvrir pourquoi "Erotique").
Dans le P30 et le P20
On boulotte quelques carreaux de chocolats qui ont survécu à la pause et les Alex, comme convenu, nous laissent. Ils remontent en vitesse jusqu’à la Grande Salle pour leur étude biospéléologique pendant que nous déséquipons.
Laurent R s’occupera du Kit 4, Nico du 3 et je prendrais le relais à la grande Salle avec le Kit 2.
Nous rejoignons les Alex qui sont ravis. Les recherches ont été bonnes : 5 Dudus trouvés !
Le groupe au complet, on poursuit la remontée. C’est Zap qui prendra le relais pour le déséquipement du kit 1. La remontée est calme. Le silence de la grotte est juste troublée de temps en temps par le frottement des kits contre les parois. Mais soudain, c’est le drame ! Des noms d’oiseaux fusent, de gros jurons résonnent dans la cavité ! Pendant le déséquipement, en tirant les cordes du haut, une plaquette est allée se coincer dans une anfractuosité improbable, et malgré toutes les menaces vociférées à son encontre, ladite plaquette refuse de bouger et oblige donc notre Zap à redescendre pour aller la déloger de son trou (le tout dans un langage des plus courtois).
En bas, l’incident est clos… Et c’est maintenant du dessus que des jurons proviennent. Le Caveau a eu raison du flegme et de la sérénité de notre Nico. Il pestifère contre son pantin farceur. C’est impressionnant un Nico qui jure 😶.
Il est 17h30 lorsque nous ressortons de notre trou. Les premiers ont commencé à trier et compter le matos, et à faire les chaînettes de cordes en attendant la sortie de Zap.
Tout le monde est dehors, on peut s’attaquer aux bières amenées par Nico et au gâteau fait-maison de Laurent R. Nous ne dirons rien sur le découpage en parts égales du gâteau par les Alex 😂.
Une bien bonne sortie dominicale avec un Caveau plus facilement abordable qu’un Cercueil.
Merci encore les Alex pour cette bonne sortie ! Et vivement le Vercors !