En attendant l'orage

Ce dimanche ce devait être chabannée sur toute la région, mais finalement l'ami Téo nous accorde un répit jusqu'en fin d'après midi. Ça nous laisse un peu de temps pour aller fouiner sur Siou Blanc avec Odile et Jacquie sans trop de risque de nous faire saucer. A la demande d'Odile, nous partons donc vers la partie orientale du plateau avec en premier objectif le gouffre Sanaryen Détonnant, qui, justement, est une cavité plutôt... étonnante.

Un vaste puits d'entrée, un bout de méandre, un P30 au départ plutôt rastègue, et on se retrouve au bas d'un beau puits remontant. Il fallait certainement "y croire" pour tenter une escalade si près de la surface, mais le résultat est là: après une vingtaine de mètres de remontée (corde en place), un passage un peu étroit dans les concrétions donne accès à un puits parallèle dont le fond est occupé par un joli petit lac.

En ce début d'automne, le lac nous semble bien plus bas que lors de nos dernières visites, mais avec le pharanico on distingue toujours le trou sombre qui semble lui faire suite... Il y aurait peut-être un truc à aller voir de ce côté...

De retour en surface, de gros nuages noirs foncent comme des bolides depuis la mer toute proche. Mais l'averse ne semble pas imminente. Après le pique-nique, nous nous dirigeons vers le ragage des Fenouils (en fait, le chemin de retour passe juste à côté). Objectif: le puits Christian en accédant par l'ACT 27.

Le puits Christian est un beau P45 accessible par une étroiture boueuse dans la galerie latérale vers -50. Cette étroiture traîne une sale réputation (largement injustifiée), et le puits qui s'ouvre derrière n'est probablement pas visité très souvent. Pourtant c'est beau, c'est grand et c'est tout hérissé de choux-fleurs.

Pour les puits du fond, c'est une autre histoire: c'est bien peu engageant, nous repasserons (ou pas!).

Dehors, c'est toujours le statu-quo, le ciel ne se décide toujours pas à nous tomber sur la tête. Le retour à la voiture se fera de nouveau au sec, les capes de pluie resteront dans les sacs. C'est toujours ça de pris, parce que l'automne n'est pas fini.