Le temps des tichodromes

  • Charles C. - SCPA-Escandaou
  • Spéléologie

Les alpes se couvrent de neige, il est temps pour les tichodromes de quitter les hauts sommets pour rejoindre des lieux plus hospitaliers. Les tichodromes sont de magnifiques oiseaux montagnards qui nous font l'honneur de leur présence en Provence en hiver, quand les conditions deviennent trop rudes en montagne. Étymologiquement, ça signifie "celui qui court dans les murailles". Et quand il déploie ses ailes pourpres, il ressemble à un gros papillon.

C'est donc le moment d'aller nous aussi courir dans les falaises pour aller à la rencontre de "l'oiseau papillon". Avec Jacquie, nous programmons une petite sortie dans les falaises soubeyrannes, avec comme premier objectif la grotte du Pendule.
La lumière est superbe, la température est printannière, et la grande bleue ondule doucement jusqu'à l'horizon. En quelques fractios, nous nous laissons couler jusqu'au porche.

Dans les entrailles des falaises soubeyrannes.
Dans les entrailles des falaises soubeyrannes.
Dans les entrailles des falaises soubeyrannes.
Dans les entrailles des falaises soubeyrannes.
Dans les entrailles des falaises soubeyrannes.
Dans les entrailles des falaises soubeyrannes.

Dans les entrailles des falaises soubeyrannes.

Dans le cirque du 14 juillet, aucun coureur de murailles en vue. On n'a beau scruter les falaises en guettant des flashes pourpres, nous n'apercevons que des nuées d'hirondelles de rocher et des goélands qui croisent en planant bien loin sous nos pieds.

 

Remontée de la grotte du Pendule.Remontée de la grotte du Pendule.

Remontée de la grotte du Pendule.

Mais nous avons un autre objectif pour compléter notre journée: la reconnaissance d'une belle verticale à équiper, à proximité de la Grande Tête. Une seule broche sur une avancée rocheuse très aérienne avait attiré mon attention il y a quelques semaines. L'idée est donc de sécuriser l'accès et de voir si il y a matière à aller faire le yoyo dans cette jolie paroi.

Premières foulées dans notre grande paroi.
Premières foulées dans notre grande paroi.
Premières foulées dans notre grande paroi.
Premières foulées dans notre grande paroi.

Premières foulées dans notre grande paroi.

2 spits de main courante, 1 spit pour doubler la broche de départ, et c'est parti. Il y a de l'ambiance: on démarre sur une sorte de "visière de casquette" et on ne touche plus la paroi dès que la descente a commencé. Petite déception quand même: lors de ma première reconnaissance, allongé sur la dalle de départ et sans le repère du fil a plomb que fournit la corde, j'avais rêvé à un fil d'araignée de plus de 100m. Mais, après le superbe toit du départ, la paroi a un ventre de buveur de bière et mes pieds finissent inexorablement par reprendre contact avec le conglomérat quelques dizaines de mètres plus bas.

De loin en loin, on rencontre des rings d'assurage mais aucun n'est vraiment adapté pour faire du fractionnement spéléo. Sous mes pieds, il reste encore une trentaine de mètres à descendre avant de rejoindre une grande vire en calcaire blanc, et ça continue à plonger ensuite.

Des grimpeuses dans une voie parallèle à la notre nous indiquent qu'à ce niveau la falaise accuse 140m de hauteur. Certes, ce ne sera pas en fil d'araignée, mais ça pourrait faire un bien beau parcours d'entrainement au grand air.

Il faudrait donc revenir pour finir l'équipement, en ajoutant si nécessaire quelques amarrages.

A force de courir dans la falaise, nous devrions bien enfin croiser la route du tichodrome. Cela fait 2 bonnes raisons d'y revenir d'ci la fin de l'hiver, avant que le bel oiseau ne reparte courir dans les hautes parois alpines.

Le tichodrome échelette, hôte hivernal des falaises soubeyrannes.

Le tichodrome échelette, hôte hivernal des falaises soubeyrannes.

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