Le Saoul Préfet l'a dit, le Saoul Préfet l'a fait.

Le Saoul Préfet (Alias Eric R.) a tenu ses promesses: il a choisi la spéléo du soir de ce début février pour faire son grand retour après son arthroscopie. Ce soir, le Papé a choisi un objectif sympa et Tranquille: le réseau supérieur de l'Abîme de Maramoye sur le versant sud de Siou-Blanc.

Eric est du genre sage et prévoyant: il a prévu fauteuil de ministre, doudoune douillette et livre de chevet pour superviser les opérations depuis l'entrée de la boite aux lettres.

Pendant ce temps, l'équipe de pointe (le Papé, Mémé fusée, Daniel, Sylvain, moi-même et Benjamin dans le rôle... du benjamin de l'équipe) s'éclipse quelques instants pour équiper la vire et parcourir le réseau sup. Faut dire qu'il fait frisquet au bas du puits d'entrée et nous ne voudrions pas que notre Saoul Préfet favori attrape mal...

Au delà de la vire, la visite est du genre sympa et photogénique. Un chapelet de salles entrecoupé de rétrécissements se termine sur un beau puits remontant dans une ambiance un peu plus boueuse.

Mais la soirée n'est pas finie pour autant. Retour au bas du puits d'entrée et cap sur le Vieux Maramoye, qui abrite traditionnellement les agapes pendant la mauvaise saison. Ça ne va pas bien loin, mais la température y est plus douce, et en plus c'est très joli, avec de grandes draperies qui descendent du plafond.

Les convives ne sont d'ailleurs pas venus pour rien: Daniel dégaine son Prossecco, pour fêter à son tour (avec quelques jours de retard) ses 71 printemps, et Eric nous invite à un voyage aromatique plutôt rugueux avec son vieux whisky capiteux.

Dehors, bonne surprise: le petit vent aigre a fini par se lasser de bousculer le maquis. Le nuage d'Orion et la grosse Bételgeuse s'offrent en spectacle. On y passerait bien la nuit, mais il est quand même grand temps de retourner sous la couette.