La danseuse

  • Marie G. - SCPA-Escandaou
  • Spéléologie

Il est 9h ce samedi, quand nous nous retrouvons en haut des Falaises Soubeyranes. Nous ? Charles (le faux vrai gentil organisateur), Sylvain, Sébastien, Isabelle et Marie (la vraie fausse gentille organisatrice).
Le temps est parfait : le soleil brille et le mistral de la veille s’est arrêté pour laisser place à une légère brise qui nous caresse délicatement le visage. Un réveil tout en douceur.
On est heureux que cette sortie se réalise, les uns parce qu’ils ne connaissent absolument pas la cavité, et les autres car ça fait longtemps qu’ils ne sont pas allés un peu loin dedans.
Le sentier d’approche nous met en jambes. Au départ de la vire un peu exposée, Sylvain, en bon grimpeur, nous installe une corde pour faire la jonction avec la corde laissée en place qui permet de gravir un ressaut d’une petite dizaine de mètres et la suite de la vire.

La vire d'accès
La vire d'accès
La vire d'accès
La vire d'accès
La vire d'accès
La vire d'accès

La vire d'accès

Le panorama qui s’ouvre à nous à l’entrée de la cavité, de Cassis jusqu’aux Calanques, est magnifique. La sortie pourrait s’arrêter là tellement c’est beau. Mais on est gourmand, on en veut plus. Charles nous a promis une jolie danseuse…

On attaque donc la progression, vers 10h15 il me semble. La poussière de l’entrée, qui provient des dépôts de lœss, est vite oubliée. On progresse ensuite dans la « belle galerie », le méandre en zig-zag, la salle Loana (oui la fameuse Loana est venue ici !!), la suite du méandre, puis nous franchissons les trois ressauts équipés en fixe (la corde du premier serait d’ailleurs à changer, elle est bien raide).

Première étape à la salle "Loana"

Première étape à la salle "Loana"

La progression se poursuit ensuite par un méandre un peu chiant, mais très beau, comme le reste. Les parois sont concrétionnées, les formes sont belles.

Après la salle Loana, progression vers l'escalade
Après la salle Loana, progression vers l'escalade
Après la salle Loana, progression vers l'escalade
Après la salle Loana, progression vers l'escalade

Après la salle Loana, progression vers l'escalade

Nous arrivons en bas de l’escalade et laissons nos piques-nique dans la petite salle. Nous hésitons un peu dans l’escalade. On finit par trouver la bonne voie, les petits bouts de rubalise et autres petits points verts nous aideront à rester sur le bon chemin. On finit donc par trouver la boite aux lettres que nous franchissons tous comme une lettre à la poste. La suite consiste à descendre plus ou moins en diagonale vers la droite dans la faille. Arrive le passage tant attendu dit des Egyptiens (enfin, officiellement c’est le Méandre de l’Arrache Esquine). Et pour cause, on ressemble vraiment à des égyptiens quand on l’emprunte. Il s’agit d’une étroiture verticale dont les parois sont constituées de concrétions en boules. Cette rugosité est pratique pour fournir quelques prises et nous empêcher de glisser, mais elle n’est quand même pas des plus confortable. Finalement, elle se franchit plutôt bien !

Méandre de l'Arrache Esquine
Méandre de l'Arrache Esquine
Méandre de l'Arrache Esquine
Méandre de l'Arrache Esquine
Méandre de l'Arrache Esquine

Méandre de l'Arrache Esquine

Ensuite on a eu encore quelques petites hésitations mais on a fini par franchir le puits borgne avec la main courante et atteindre la galerie des « Blanches ».

Premiers émois dans la galerie des "Blanches"
Premiers émois dans la galerie des "Blanches"
Premiers émois dans la galerie des "Blanches"
Premiers émois dans la galerie des "Blanches"

Premiers émois dans la galerie des "Blanches"

Cette galerie est superbe. Les concrétions, blanches donc, ressemblent à un glaçage au sucre d’un gâteau (on vous avait dit qu’on était gourmand…). On hésite une dernière fois pour retrouver la fameuse danseuse, mais après un ou deux carrés de chocolat pour calmer la fringale et nous apporter un peu de réconfort, on finit par poursuivre la progression dans la bonne direction et la trouver ! Les concrétions sont encore plus belles, c’est un festival !

Dans le palais des glaces...
Dans le palais des glaces...
Dans le palais des glaces...
Dans le palais des glaces...
Dans le palais des glaces...
Dans le palais des glaces...

Dans le palais des glaces...

La danseuse...
La danseuse...

La danseuse...

Entre deux « waouh », on se surprend à respirer à peu près bien. Le taux de CO2 nous semble bas, en tous les cas plus bas que ce que l’on avait imaginé. Le mistral de la veille aurait-il aidé à le pousser vers le fond, comme suggéré par les observations de la commission scientifique du CDS ?
Ces gourmandises visuelles ne sont pas suffisantes pour complètement calmer nos estomacs qui commencent à crier famine. On repart donc dans l’autre sens. Il y aura encore quelques petites hésitations, bien entendu, mais juste assez pour bien se familiariser avec le trou et assurer une progression fluide pour la prochaine visite.
On retrouve nos pique-niques sur les coups de 15h. ça ronchonne un peu dans les rangs, mais finalement, on est rétrospectivement content d’avoir franchi le plus dur des étroitures les mini-kits pas trop pleins et les estomacs pas trop bombés !
Sur le retour, on fait un bref passage par la galerie où se trouvent de vieux dépôts de guano pour quelques photos.

Sur le chemin du retour...
Sur le chemin du retour...
Sur le chemin du retour...
Sur le chemin du retour...
Sur le chemin du retour...
Sur le chemin du retour...

Sur le chemin du retour...

Salle Loana et les gros volumes de sortie
Salle Loana et les gros volumes de sortie

Salle Loana et les gros volumes de sortie

Nous sortons du trou vers 17h passées. La lumière a changé, le soleil tape sur les falaises. Mais c’est toujours aussi beau.

La danseuse
La danseuse
La danseuse

Avant de retourner chacun dans nos pénates, on admire le coucher du soleil du haut du belvédère. Il se couchera à 18h26 pétantes.

Une journée parfaite.

La danseuse
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A
Magnifique compte-rendu ! Merci Marie !
Répondre
C
Un grand merci pour ce CR et surtout vos superbes photos ;) je transfère ça à notre groupe des découvreurs de la cavité (le fameux COSD) ça les changera des diapos de l'époque! Charlie m'a dit aussi qu'il y avait eu un petit bout de film gopro, je suis preneur... bises à tous
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