Week-end Pascal scientifique dans l’Aude (2/3) – du 16 au 18 avril 2022
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Dimanche 17 avril :
Ce matin nous sommes fébriles, c’est le grand jour. Nous allons découvrir ce que la grotte de Balbonne a dans le ventre.
La zone d’entrée me laisse perplexe, je suis impressionnée par le travail de sécurisation réalisé surtout en si peu de temps !
Après une progression assis-debout-couché, nous débouchons dans une sorte de vestibule au pied d’une coulée de calcite. C’est comme une préparation à ce que nous allons voir ensuite. Déjà les parois sont ornées par-ci par-la d’aragonites blanches et aux aiguilles fines et longues. Nous remarquons des griffades de loirs qui doivent déambuler sur les parois et profiter de ce lieu en toute quiétude quand l’obscurité règne !
Le premier contact avec les essaims d'aragonites
OH ! Un collembole tout rond, je ne l’avais pas encore vu en vrai celui là ! Et hop dans le tube !
Bon on continu… Une petite vire bien aérienne et bim nous sommes face à une belle coulée de calcite parsemée de perles minuscules regroupées en essaims, waou !
OH un autre collembole, mais un en long cette fois, il rejoint son copain.
Nous débouchons ensuite dans une grande galerie descendante orientée N-S. La zone haute (Nord) est une belle coulée de calcite, vers le bas nous descendons dans les blocs et dans le sable. A nouveau des essaims d’aragonites nous ravissent. Nous restons devant simplement à regarder pendant de longues minutes au cas où un infime détail nous aurait échappés ! Certaines ont l’air cotonneuses, on a presque envie de les toucher !
En bas de la galerie nous continuons vers le bas pour aller voir à -150 m une salle fleurie, de quoi ? Et bien d’aragonites pardi. Les dimensions sont impressionnantes ! Le blanc de ces jolies fleurs tranche sur l’ocre des parois, à nouveau, nous sommes allongés là à regarder juste pour regarder et ne rien rater. C’est un feu d’artifice.
L'antichambre avant le feu d'artifice à -150 m
Nous revenons sur nos pas et cette fois c’est vers le haut que ça continue. Ce que nous ne savons pas c’est que c’est le bouquet final qui nous attend !
Deux salles, deux ambiances ! La première, la Sapinière porte bien son nom, c’est un tapis de sapins d’aragonites. Jamais vu ça, c’est stylé, hardcore, un truc de ouf et j’en passe ! Photo, photo, photo et re-photo. Heureusement qu'on est à l'ère du numérique sinon ça aurait fait lourd en flashes et en pellicules....
La sapinière
Une curiosité attire les yeux des experts : la poussée d’aragonite sur des sapins d’argile. Quel est le process ? Vous avez 2h !
Nous terminons cette partie de la visite sur un plancher recouvert de mini-gours au-dessus duquel trône un plafond recouvert d’aragonites.
S’en est trop ! Demi-tour, vers la seconde ambiance : la Galerie Olala… Bon pas besoin d’être surdiplômé pour comprendre que nous allons être estomaqués ! Les aragonites ont la finesses d’aiguilles de verres, l’émotion nous laisse sans voix à nouveau !
Un concrétionnement massif crâne au milieu de la salle : une stalagmite blanche et sa voisine la stalagmite ocre sont recouvertes d’aragonite poussant dans une direction préférentielle (courant d’air?) et sont surmontées d’un lustre composé de deux stalactites recouvertes d’aragonites.
Le lustre !
Les experts au travail
Voilà !
Il est temps de manger un morceau avant de nous diriger vers la sortie.
Que dire c’est beau, combien de fois l’a-t-on dit aujourd’hui ? Beaucoup !
Nous ressortons sous le soleil après 6h passées sous terre.
Un petite récupération hydrique au soleil en terrasse le temps de noter les questions scientifiques du jour et nous retournons à la casa.
Stoche nous quitte et nous filons au restaurant du patelin où c’est un autre type de spectacle qui nous attend… Mais le repas était super bon !
Merci Christophe pour l’accompagnement de ces 2 jours !