Balade à Castelette

  • Charles C. - SCPA-Escandaou
  • Spéléologie

Ce dimanche, une petite délégation escandaouienne a parcouru la rivière de Castelette en mode touriste. A vrai dire, je m'étais rendu compte avec un certain malaise que je n'ai aucune photo de la cavité en amont de la voûte, et il fallait que ça cesse. Difficile de trouver un créneau cet automne, c'est donc en ce dimanche 15 janvier que nous avons rempli nos obligations. Pas d'escalades de la mort qui tuent, pas de chrono qui décoiffe (nonobstant quelques bras croisés par-ci par-là...), juste en mode balade pour apprécier les paysages souterrains et essayer de ramener quelques clichés malgré l'humidité ambiante. Pas grand chose à raconter non plus, mais j'ai été désigné (à mon corps défendant) par le reste de l'équipe pour relater en quelques lignes notre sortie.

Pour respecter l'anonymat des dits participants, ils seront d'ailleurs désignés par des surnoms pour ne pas dévoiler leur véritable identité. La seule féminine de l'équipe a lourdement insisté pour être désignée par le pseudo "Tête de B...", mais ce n'est pas le genre de la maison. Appelons la tout simplement "Pouik"...
Ensuite vient l'homme aux surnoms plus désobligeants les uns que les autres. Bien entendu, on n'a que ce que l'on mérite, mais je serai magnanime: appelons-le le "Saoul-Préfet". Pour le suivant, "Zap Antillais" ou "Pirate des Caraïbes" pourraient lui aller comme un gant. Mais la suite des événements nous fera choisir (à l'unanimité) un autre sobriquet: pour l'occasion, il sera "Chewbacca". L'explication viendra plus tard dans le texte. Quant à moi, je suis là incognito.

Balade à Castelette

Comme le but du jeu était de faire quelques photos après la voûte mouillante, j'ai ressorti quelques clichés plus anciens pour illustrer le début du parcours... J'aime bien celle où Olivier s'arrache de la voûte.

C'est du réchauffé, mais c'est juste pour illustrer la première partie...
C'est du réchauffé, mais c'est juste pour illustrer la première partie...
C'est du réchauffé, mais c'est juste pour illustrer la première partie...
C'est du réchauffé, mais c'est juste pour illustrer la première partie...

C'est du réchauffé, mais c'est juste pour illustrer la première partie...

Une fois franchi la voûte se présente le fameux chaos. Ça frotte dur pour les plus volumineux, mais nous débouchons bien vite dans la Grande Salle. C'est beau, c'est grand, nous prenons quelques clichés avant de poursuivre la virée vers le siphon.

Dans la Grande Salle de Castelette
Dans la Grande Salle de Castelette

Dans la Grande Salle de Castelette

La remontée vers l'amont est vraiment sympa. Il y a des vasques, des gours (dont le fameux bénitier), de jolies draperies qui descendent du plafond, des passages aquatiques dans le style canyon, quelques passages en escalade (mais c'est super bien équipé). C'est toujours esthétique, jamais monotone.

Progression dans la rivière.
Progression dans la rivière.
Progression dans la rivière.
Progression dans la rivière.
Progression dans la rivière.
Progression dans la rivière.
Progression dans la rivière.

Progression dans la rivière.

Dans la dernière petite escalade avant le Métro, on entend un beuglement plaintif dans le style Chewbacca: le Zap Antillais vient de se vriller les lombaires et apparemment ça fait très mal. Il se prosterne ventre à terre pour soulager sa colonne en attendant que ça passe. Il y gagne son surnom, qui devrait probablement lui rester...

Nous l'abandonnons quelques instants pour aller voir le siphon boueux, terme de notre visite. A l'étiage, il se dit qu'il est bien nourri par la fosse septique de l'Hôtellerie. On s'est demandés si du caca de Bénédictin pouvait représenter une pollution bactérienne. Peu d'études à ce sujet en vérité...

La galerie terminale et le siphon.
La galerie terminale et le siphon.

La galerie terminale et le siphon.

Bien entendu, le retour sera plus compliqué. Et surtout on espère que notre blessé ne se bloquera pas définitivement, parce qu'alors ça pourrait tourner en galère. Mais le garçon a des ressources. On le décharge de son sac, on avance doucement, et ça progresse malgré les crans de descente, le chaos et la voûte. Chewbacca nous gratifie de temps à autre d'un petit beuglement nostalgique, se re-prosterne sur le sable une fois la voûte franchie, mais ça tient la route. La remontée sur corde vers la surface sera un peu plus difficile, la position verticale dans le baudrier étant apparemment plus douloureuse. Et il lui restera encore la marche retour dans la forêt et la  route jusqu'aux pénates, durant laquelle (je cite) "il a morflé".

Il parait que ça ne lui arrive qu'une fois par an. Ça, c'est fait! Dommage que ce soit arrivé au fond de Castelette...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Spéléologie et Canyoning du Pays d'Aubagne - Cuges -  Hébergé par Overblog