4 Cague-Brailles – Dimanche 3 septembre 2023

Emerich, connu également comme le « Fiston » ou « P-Rex », et moi. Nous sommes 2 ce dimanche 3 septembre à accompagner les Alex² aux Brailles pour récupérer les données sur les sondes installées aux siphons 3, 5 et 6. Pour rappel, ces 3 sondes ont été installées par 4 débraillés pour le projet de suivi des crues du système des Encanaux.

Le rendez-vous est fixé au CDS. On embarque tous dans la spéléomobile du « Patron Zap » et de la « Patronne Alex » et filons aux Brailles supérieures. La marche d’approche est rapide. Au bord du trou, Zap nous raconte les explorations, les escalades qui ont conduit à trouver et agrandir cette entrée artificielle.

 Nos belles combinaisons toutes propres enfilées, nous attaquons la descente. Zap gardera avec lui l'ordi pour collecter les données des sondes tandis qu’Alexandra sera aux commandes du Drager pour les taux de CO2 et d'O2. Il nous faut 25 minutes pour descendre tous les puits. Les anecdotes de Zap concernant la cavité et la topo ponctuent le parcours dans les galeries. 

Au carrefour du Siphon 5, nous abandonnons un moment la Patronne pour suivre le Patron, que nous abandonnons également pour aller admirer le beau siphon pendant qu’il collecte ses données.

Les informations prélevées, nous retournons au carrefour et repartons tous ensemble vers le passage de l’Anus. Tout un programme alléchant ! On s’enfile donc à la queue-leu-leu dans l’Anus (très classe comme phrase, désolé).

Le surnom d’Anus est tout à fait légitime ! Et le boyau qui le précède pourrait également être baptisé « Gros Intestin »…

Bref, nous ressortons… tout marron.

Et dire qu’on trouvait qu’il y avait beaucoup de boue avant ce passage… P-Rex essaie de nettoyer un peu son matos à la première flaque – peine perdue : le matos est resté propre 3 minutes.

S’ensuivent de belles galeries. Un coup, on se croirait dans le Méandre Noir du Sabre, un coup dans les galeries de Saint Marcel. On voyage dans les Brailles, et on a voyagé jusqu’au S4 amont. L’eau y est limpide. Zap nous donne quelques explications sur ce siphon avant que j’aille voir de plus près la profondeur. J’avais chaud…

On repart et voilà un nouveau carrefour. Pendant que la Patronne et Fiston partent explorer un boyau, Zap et moi descendons dans un petit méandre qui débouche sur une lucarne au-dessus d’une partie du S4. Le Patron est content. Cela lui servira pour finaliser ce coin de la topo.

On se retrouve tous au carrefour. Avant de repartir, on se fait une petit débat scientifique qui aboutira – Dieu sait comment – à la traduction française du nom d’artiste Dick Rivers…

On arpente les galeries. De jolies concrétions se dévoilent (certaines, très blanches, sont déjà souillées !!) puis on arrive au S4 aval. C’est beau mais on ne traîne pas ! Il faut aller collecter les données du S3.

Arrivés à ce fameux siphon 3, c’est la douche froide ! Une douche sans eau… Le siphon est désiphonné. Qui a amorcé la vidange sans le dire ? L’enquête sera rondement menée à la sortie et le fautif sera très durement sermonné… (Mais bien sûr ! Et la marmotte, …)

En attendant que le Fiston et le Patron récoltent leurs précieuses données, avec la Patronne on s’en va explorer ce beau siphon : le pont de singe, En-Vau… c’est vraiment joli ! Mais malheureusement, pas de traversée aujourd’hui. On doit faire machine arrière. Et le Patron, au loin, qui braille d’impatience après nous, nous incite à accélérer le pas !

On se retrouve tous ensemble et on repart vers le départ du S3 en passant par le pont de singe, ou en passant dans la flotte pour ma part – j’avais trop chaud après avoir voulu suivre le rythme de la Patronne.

C’est la fin de la progression. Il faut maintenant faire machine arrière, snif… Cela signifie repasser par l’Anus. Mais avant d’attaquer le retour, on mange ! Et je sauve la sortie grâce à mon chocolat noir (+1 bon point pour moi / -1 pour P-Rex – ça t’apprendra à refuser d’écrire les CR ;-).

Après avoir repris nos forces, on refait tout le chemin en sens inverse. En arrivant à la base des puits, il reste la collecte des données du S6 à faire. Zap sort l’ordi mais voilà que le Fiston fait la grève ! Il ne va pas chercher la sonde et c’est le Patron qui est obligé d’aller se tremper à la place de son assistant. Ah Bravo !

Parlons un peu sérieusement. Les données du Drager montrent que les taux de CO2 sont plus faibles par rapport à la sortie du 22 avril dernier. C'est sans doute du à une meilleure ventilation de la cavité avec l'ouverture du S3. On note aussi des pics de CO2 au niveau du S4 amont qui est un lieu de confinement.
Quant aux données des sondes sur les hauteurs et les températures d'eau, elles s'accumulent et promettent des résultats intéressants sur le fonctionnement du réseau. A suivre...

Et enfin, on remonte pour retrouver la douce chaleur dominicale extérieure.

Retour à la spéléomobile avant d’aller se rafraîchir autour de boissons, de glace à la fraise et d’apéros.

TPST : 5h

(puis TPàT : 2h30, on a retrouvé toutes nos calories perdues dans la journée…)