Un dimanche au Cercueil, tout un programme !
-
Ce dimanche 26 novembre, c’est perfectionnement aux techniques d’équipement. Nous sommes au total 9 à venir : Isabelle, Mathilde et Melchior pour le groupe de Zap. Charlotte, Loane, Laurent R et moi pour le groupe d’Alex.
Les kits ont été préparés la veille au soir et on est prévenu : « le rendez-vous, c’est à 8h – tapante ! Attention !... »
Dimanche matin, tout le monde est là sauf Laurent R qui doit récupérer Charlotte à la gare (le train a du retard, CQFD).
A l’arrivée des Alex… à 8h15 tapante, on se répartit dans les véhicules et filons sur Siou Blanc.
En voiture, Charlotte nous fait profiter d’un message vocal qui prévoit un retard sur le train à destination de Bandole (à prononcer avec l’accent marseillais). Une bonne rigolade en voiture en écoutant cet accent – mais finalement un peu lourd quand la petite musique de la SNCF revient dans la tête régulièrement dans la journée).
Arrivés sur Siou Blanc, nous saluons Mathilde qui est arrivée côté Var et laissons le groupe Zap pour trouver notre trou.
C’est vite fait. Nous nous garons à proximité mais la Patronne trouve que c’est trop loin de l’entrée. Petite manœuvre et elle se gare à 2 mètres du trou. On a gagné 20m de marche d’approche (mais on a perdu les rayons de soleil).
Voilà donc le fameux Cercueil. Moi qui m’étais promis de ne jamais allé, ni au Cercueil, ni au Caveau, ni au Sarcophage en raison de leur réputation de « gouffre étroit », voire « 13 et 3 », c’est raté.
C’est Charlotte qui entame l’équipement. Derrière, nous la suivons tranquillement. Nous descendons; enfin… nous frottons et polissons les parois au passage. C’est pas large, c’est le moins que l’on puisse dire. Quand on pense qu’il faudra remonter tout ça…
Tout à coup, un grand cri retentit ! Tout le monde se fige. Que se passe-t-il ?
Un « Dudu » qui passait par là s’est fait repéré. Alex est ravie !
C'est pas large un Cercueil
Mais Alex craque peu après ! Elle ne sait plus comment nous appeler. Elle est entourée de [Lo] : Lolo pour Loane, Laulau et Laulau pour les 2 Laurent. On fait quoi ? « Petit Lolo » et « Gros Lolos » ? Et les gros Lolos deviennent « Inspecteur » et « Papounet ». Ah bravo !
Après la pause Duvalus, on poursuit la descente.
Et avec le Cercueil, c’est marrant : au plus on descend, au plus les obstacles sont étroits. On passe la « boîte aux lettres », puis on arrive à la « vulve ». On plaisante sur le surnom du passage, bien sûr, mais c’est pour masquer notre appréhension.
On fait les beaux avant la "Vulve"
Chacun notre tour, on s’engage dans la Vulve. Pas facile à négocier cette étroiture à 90° au-dessus d’un P15. De l’autre côté, on voit des pieds sortir. « Poussez madame, poussez ! Il se présente à l’envers, poussez fort !…. Félicitations ! C’est un bel Inspecteur. »
Mais c’était rigolo en comparaison du "bombé de Zap" qui se présente plus loin et qui obstrue partiellement la fine étroiture suivante. On appréhende tous ce filtre à Zap mais tout le monde arrive à passer – en expirant tout l’air des poumons pour ma part, mais je suis passé... c’est beau la gravité (la remontée va être drôle, tiens !)
Loane a pris le relais de Charlotte sur l’équipement. Le constat est le même: pas facile à équiper, et la fiche d'équipement que l'on trouve sur le Net a mal vieilli.
On continue à descendre, passant d’étroitures en étroitures. Enfin, le dernier puits s’ouvre… large ! Quel bonheur ! Et on débarque dans une vaste galerie de métro. Impressionnant. Après tant d’étroitesse sur 150m de puits, voilà un sacré beau volume, et concrétionné à outrance. Sublime !
Plein la vue
Malheureusement, nous sommes très en retard et nous ne pouvons profiter pleinement de ce beau spectacle. On reprend des forces pour la remontée en mangeant du chocolat et c’est parti !
Puisque les filles ont tout équipé, ce seront les garçons qui déséquiperont : l’Inspecteur prend en charge le kit 3, Papounet le 2… et c’est finalement Charlotte qui déséquipera son propre équipement du kit 1.
Et ça frotte autant à la remontée, sinon plus
Dire que la remontée était aisée serait mentir. On en a ch*** pour parler vulgairement, chacun à un endroit différent. L’entraide a été bienvenue. C’est aussi ça la spéléo.
On pousse d’un côté, on tire de l’autre, on récupère le kit du / de la collègue, on gueule après ces fichues étroitures, on gueule aussi sur le matos perso (pantin, pédale, ...c’est loin d’être une histoire drôle). Bref…
La remontée a été assez chaotique à un moment ou un autre. Ce n’est pas aussi fluide que ce qui était attendu. Sauf que dehors, le groupe de Zap attend. Eux étaient à l’heure,... nous un peu moins.
NB : Mais je reste persuadé que si les Alex étaient arrivés à l’heure le matin au local, nous serions sortis à l’heure… En attendant, Papa Zap, il est pô content. On le comprend.
On finit tous par sortir dans la nuit. Il fait -1. C’est une température adéquate pour sortir les gens du Cercueil qui sont tout proches de la Résurrection.
Rapidement, on se change et on retourne au local pour ranger et nettoyer le matos.
Et on a fini par fêter notre sortie du Cercueil en terminant rapidement - Merci Zap - le rangement du matos.
Passera ? Passera pas ?
Attention toutefois aux risques de chutes de cailloux dans le P35.