Initiation chez Thérèse et les Aubagnais

A la demande de Nicolas, je l’emmène s’initier à l’équipement dans une cavité facile, brochée : ce sera la Baume Thérèse (et les Aubagnais s’il s’en tire bien chez Thérèse). Il a donc pour mission de réfléchir en amont sur le matos nécessaire d’après les topos (et pas de chance : pas de fiche équipement sur Karsteau).

Dimanche matin, j’arrive. Nico est déjà au local en train de regarder le matos. Le bougre est arrivé avant moi avec les collègues qui vont faire le canyon sec Lou Pitchoun (pas sûr que le canyon ait été bien sec aujourd’hui).

Anne, qui s’est invitée à la sortie la veille au soir, arrive à son tour. Les kits sont en cours de préparation. Ne connaissant pas du tout la Baume Thérèse et les Aubagnais, Nico s’en sort pas mal sur son projet de matos. Bien joué ! On rectifie tout de même le tir, et on ne s’embête pas : on pique la fiche d’emprunt d’une sortie faite avant et Nico enkite.

Et on prend la route. Rapidement, on est sur place. Mais il y a beaucoup de voitures, bizarre ! Et des coureurs, beaucoup de coureurs ! C’est le trail de la Sainte-Baume. L’an dernier, on était resté bloqué à Cuges à cause de lui. Cette année, on va se retrouver en plein dedans pour la marche d’approche. Mais avec beaucoup de chance, peut-être verra-t-on Laurent R qui nous a fait faux bon pour se taper ce trail de 45 Km (Espèce de fou !)

La marche est ponctuée de « Coureurs ! » pour que l’on se gare sur le bas-côté pour les laisser filer. Heureusement, on bifurque rapidement sur notre objectif. A temps ! Plusieurs troupeaux passent pendant de longues minutes.

Planqués dans notre recoin, on s’équipe et on va voir Thérèse. Nicolas a une bonne analyse, une mauvaise vue mais une bonne analyse. Il mettra plusieurs minutes à chercher (et voir) la première broche pour attaquer sa main courante. La suite, se passe à merveille. Aucun souci pour ce premier équipement complet. Anne regarde et écoute attentivement en posant de bonnes questions. Une future spéléo à initier à l’équipement, mais pas aujourd’hui. Anne et Nico vont jusqu’au fond puis on ressort.

Malheureusement, la pluie s’est invitée en cours de route. Les kits restés dehors sont humides. On pique-nique vite-fait en regardant les topos et on repart aux Aubagnais.

Ici, pas de broches. Nico gamberge quant à l’équipement et il s’en sort bien. Au premier frac’ du P36, la plaquette en place bouge et ne lui inspire pas confiance. Il double le point avec un AN. Rien à redire. Il va bien ! Anne, qui suit, confirme : bon équipement confort.

Au dernier frac’, notre corde est trop courte. Il raboute la seconde corde et fait un joli passage de nœud dans le dernier jet. Ce sera sa seule vraie « erreur » : pourquoi faire un passage de nœud alors que l’on peut équiper directement la nouvelle corde sur le frac ?

Du coup, je ré-équipe (mais seulement après que tous les deux soient descendus – un petit entraînement au passage de nœud ne fait de mal à personne).

On contemple la belle coulée de calcite toute blanche et on remonte. Nous n’irons pas plus loin aujourd’hui. On ressort et on retourne aux voitures.

Nicolas est doué. Il analyse vite et bien. Un très bon candidat pour apprendre à équiper. Anne est très intéressée aussi, mais à un autre rythme. Elle va s’y mettre petit à petit.

Une bonne journée d’initiation !