Des allumés au scialet des Croix Brûlées – Vercors – Samedi 11 mai 2024

Histoire de s’achever après les 3 précédents jours de spéléo + ou – intense en fonction des activités suivies, on se lève à nouveau à 6h pour un départ du camping Les Eymes de Méaudre à 7h.

Après 15 minutes de voiture, c’est 20 minutes de montée qui nous attendent.

Arrivés au bord de la doline, nous nous répartissons en 3 groupes de 2 : les Alex² qui partent équiper avec les 2 premiers kits, à 9h30 c’est au tour de Max et Damien qui portent les 2 kits suivants et Fred et Laurent qui viennent balader en fonction de leur forme relative.

L’objectif pour les 4 premiers, la grande salle Maga et la Galerie Diplodocus à -300 m !

Pour les autres, malheureusement, un faux mouvement relance la douleur dans la cuisse de Laurent. Ce sera donc un forfait sur abandon à … -18m. Un exploit ! L’équipe 3 a fortement apprécié cette magnifique sortie. Retour au campinge avec bière bien méritée !

Je rentre à 8h30 et pars équiper avec le premier kit jusqu’en bas du P74. Pas de mauvaises surprises sur l’équipement, c’est assez agréable et en plus il n’y a pas d’eau ! Zap se fait surprendre par le premier petit bout de méandre de l’entrée qui pince bien!Mais tel un barbapapa il passe presque sans rien dire.

Max et Damien nous rejoignent 1 h plus tard, je suis au milieu du P74 entrain de chercher les spits dans le vaste puits. Une fois trouvés ça enchaine dur !

Zap prend le relai en bas du P74 avec le deuxième kit, je profite d’un court répit sans kit à porter (le bonheur).

Nous arrivons vers 12h en bas des puits vers – 200 m et devant le passage du Fou Joyeux tant redouté nous prenons le temps de manger un bout (il doit être 12h12) mais pas trop car le méandre des Rates Pénates nous attends et nous craignons les étroitures à venir.

Je passe le passage du Fou Joyeux, il n’y a pas d’eau dans le gours en bas du P10 qui suit, nous ne serons pas trempés comme redouté !

Max qui a étudié le cheminement dans le méandre avec ferveur la veille et qui est impatient d’arriver à l’objectif s’empare du kit suivant et ouvre le passage dans le méandre. Il équipe des différents puits et ressauts. Quelques passages pincent mais il n’est pas si horrible que ça… pour le moment !

Juste avant le dernier puits, un P9, on est presque sortis du méandre, une étroiture un peu plus sévère que les autres a raison de Zap, il doit faire demi-tour, je suis dévastée, à 100 m du bol de sangria il nous quitte et remonte tranquillement pendant que Max, Damien et moi traçons vers l’objectif.

La bifurcation permettant de rejoindre la galerie Diplodocus est bien décrite mais nous nous engouffrons dans un premier passage qui n’est pas le bon, Max jure, il était sur que c’était là ! Mais quelques dizaines de mètres plus loin on y arrive vraiment il n’y a plus de doute. Une conduite forcée en hauteur nous ouvre les bras et nous arrivons (après quelques passages encore un peu chiant, disons le) à notre objectif il est 15h!

On peut enfin se mettre debout dans la galerie Diplodocus. Elle est large, haute, le sol est recouvert de bloc et de boue séchée. Quelques concrétions blanches poussent ça et là. Nous devons encore nous baisser voir ramper dans 2 ou 3 passages bas mais lisses pour aller jusqu’au bout de la galerie où deux boyaux impasses se séparent. Nous n’irons pas, nous préférons faire demi-tour pour voir la salle Maga.

Max équipe, on touche le fond de la salle à 15h30. Le temps de grignoter quelques douceurs et on remonte pour aller retrouver Zapabarbapapa.
 

On attaque le méandre à 16h. Max déséquipe (il est parfait cet homme) et 1h30 plus tard nous sommes de retour à -200 m, après le passage du Fou Joyeux. Zap m’a laissé mon carré de chocolat pour le moral, il est parfait aussi cet homme ! Oui Damien aussi est parfait, il m’a délesté du kit dans la fin du méandre avant que je le découpe en confettis !

On mange et à 18h on attaque la remontée des puits. Max déséquipera toute la cavité ! Les kits sont lourds comme jamais, chaque poussée est un supplice.

Petit aparté de Laurent :

19h20, petit apéro au chalet en attendant la sortie des Crucifiés dont on est sans nouvelles. Le dicton dit « Pas de nouvelles, bonnes nouvelles », mais bon… voilà 11h qu’ils sont entrés. Maxime, le matin, avait dit « on est parti pour au moins 12 heures ». A 20h30, je prépare mon matos pour remonter à l’entrée du trou voir un peu ce qu’il se passe. Fin prêt, Fred me prévient qu’ils sortent. Ouf ! Le dicton est vérifié. Et Max a visé pile-poil : 12h sous terre.

On aura le petit débrief’ à leur retour… devant une bière !

Retour à nos crucifiés :

Une vague odeur de bougie nous indique la présence de Zap en bas du P74, il attend là depuis plus d’une heure pour remonter un des 4 kits ! C’est une bien belle équipée qu’on a la !

A 20h30, tout le monde est sorti ! Max rentre directement, il bosse le lendemain le pauvre ! Nous retournons au camping pour une bonne douche chaude et un bon repas après ces 12h passées sous terre !

Le lendemain, nous rangeons méthodiquement nos tentes et chalets puis filons au local du CDS avec Zap et Laurent pour laver, lover et ranger les cordes et le matos ! En 2h nous faisons tourner 6 machines, chaînons, déchaînons, et lovons quasi 1 000 m de corde et nettoyons 100 amarrages et 9 kits ! On appellera ça la récupération active !

Vivement le prochain long week-end !