Camp Spéléo dans les Causses - Aven des Patates et Aven de la Barelle - Dimanche 13 avril 2025
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Équipe déséquipement de l’aven des Patates : Jade, Arya, Erik, John, Rémi, Cathy, Alexandra
La météo s’annonçant mauvaise, nous partons à 8h en espérant sortir vers 14/15 h.
Après les 25 minutes de route et la marche réglementaire de moins de 2 minutes, le gang des caques multicolors se glisse dans le boyau boueux de l’entrée de l’aven des Patates, il est 9h.
Après un ressaut moyennement aisé dont la descente est aidée par des petits barreaux en U, nous trouvons l’équipement des copains de la veille.
C’est parti pour un enchaînement de puits et d’une zone étroite mais pas des plus désagréable. La progression nous donne l’impression d’être dans nos grottes locales. La descente s’accompagne de divers chants à base de compagnie créole ou de Dalida, ça va envoyer sur le karaoké !
Puis nous arrivons au P65 final qui va nous amener vers les plusieurs options. Le premier tronçon d’une vingtaine de mètre montre de beaux concrétionnements puis après le fractio intermédiaire, on bascule dans une autre dimension, on passe le plafond d’une énoooorme salle, tellement énorme qu’on ne voit pas les bords ! La descente d’une quarantaine de mètres fait son effet. Les premiers s’en remette avec un pomelos transporté et épluché avec amour par Rémi.
On progresse vers le P65
Nous suivons l’itinéraire préconisé par les copains. Nous filons d’abord vers la rivière. Un P18 nous mène en haut d’un tas de sable. L’eau est d’un bleu cristallin des plus esthétique. Nous notons l’étonnant fait qu’avant de voir la rivière, aucun bruit d’eau ne nous a donné d’indice sur son existence. Pourtant le courant semble loin d’être nul.
La salle vers l'amont de la rivière
Nous remontons et déséquipons le P18 et nous dirigeons vers le S-O pour nous diriger vers le lac. Un beau tas de boue nous en sépare puis nous descendons sur une corde en fixe. Le P40 qui mène au lac est direct, et nous donne une vue plongeante sur le lac ! Une partie du groupe descend et se restaure en bas pendant que Cathy et Jade restent en haut (mais que manigancent-elles).
Après une petite séance photo ou Rémi se sacrifie en plongeant son casque dans le lac pour embellir les photos (et non pas pour nous montrer son ***), c’est l’heure de la remontée. Je suis la dernière et j’attaque à 12h50. Erik m’a laissé un piège sur sa remontée histoire de voir si je mérite bien mon diplôme de monitrice….
Le lac
Le P65 donne quelques frissons à certains (pas de noms) et des suées à d’autres. La machine se met en marche, Arya déséquipera tout le trou et nous ferons des relais de kits fluides. Entre deux relais de kit on entend des « oooooommmmm », des chouettes hululer, la compagnie créole et Dalida. Elle est vraiment complète cette grotte !!
Jade fuyant la créature des profondeurs dans le P65
À 16h (et quelques pouillèmes) nous sommes tous dehors, sous une légère pluie qui nous ravie, nous pensions y échapper.
Le temps de nous changer nous engloutissons des pamplemousses fournis par Rémi puis filons au camping pour le goûter prévu par Cathy, un bon gâteau orange / pépites de chocolats !
Entrée 9h – Sortie 16h – TPST = 7h
Récupération à l'aven de la Barelle :
📍 Lieu : Aven de la Barrelle
👥 Participants : Alain, Arlette, Maxime, Camille, Eymeric, Isabelle, Benoît, et Quentin.
🕒 TPST : Environ 5h
🪢 -126m / ≈700m de développement
🌧️ Temps : Pluie fine et persistante
Après la grosse journée de la veille on s’offre une sortie plus douce pour ce deuxième jour. Le réveil est humide sur les Causses. Une pluie fine s’invite dès le matin, installée comme si elle comptait rester toute la journée. Mais qu’à cela ne tienne : bottes et chaussures aux pieds, combinaison sur le dos, et kit sur le dos, nous voilà prêt à descendre une fois de plus dans les entrailles de la Terre.
Une doline en plein milieu d'un champ, et au centre d'elle-même, voilà l'entrée de l’aven qui se transforme petit à petit en entonnoir.
Nous avons mis un quart d'heure pour équiper le ressaut d'entrée, entre les mauvaises longueurs de cordes et les spits foirés. "Mais ça frotte encore c'est pas possible !!"
L’entrée du trou se détrempe, et le ressaut de 4 mètres s'avèrera être le plus difficile à équiper...
Alain, nous suggérera, qu'avant ils descendaient en désescalade voir avec une échelle !
Après le R4, on attaque le P11, dont la paroi ruisselle légèrement. L’eau dégouline sur les parois. Et à la lueur de nos frontale, nous apercevons quelques chauves-souris.
Le méandre qui suit est heureusement au sec (enfin sauf aux pieds). L'équipement de cette cavité retrace l'évolution des techniques spéléo, les spits neufs, les plaquettes fixes, les goujons, et même des vieux rings/broches. Il y en a partout !
Le groupe précédent nous avait laissé des prétendues surprises, mais l’imagination des spéléos fait rarement dans la finesse. Nous trouvons donc un phallus dessiné avec des pierres. C'est peut-être à cause du CO2. L’exploration continue !
Le suite vers le P30 se mérite : un petit "ramping" d'une dizaines de mètres, puis deux petits ressauts et une vire magnifique par son aspect (elle surplombe 30m de vide), mais elle s'avèrera horrible pour l'équipement, surtout la tête de puits. Départ en mono-point et repris par un AN en dyneema. Tout le monde y est convaincu : c'est pourri. Obligés de jouer des longes, de faire une planche, tout en installant le descendeurs.
Une bonne partie du groupe passe ainsi, et Alain qui se trouve derrière moi, sort de son kit comme par magie, un bout de corde ! Il me l'installe dans un AF... Et tout devient plus simple !
En bas du P30, c'est déjà la fin, le seul point d'intérêt est en fait "un bidet"...
Une petite salle se créée en contrebas, nous nous en servons de salle à manger. Puis des spéléo plus téméraires que d'autres, empruntent une longue étroiture afin de surpasser l'objectif posé par l'autre groupe. C'est Maxime qui s'y colle, suivis de Benoît. Quelques temps après ils reviennent, il a fait "un refus d'obstacle" comme il a dit ! Une flaque d'eau au milieu du passage. Et ce sera autour d'Émeric de s'y faufiler, pour attendre Maxime qui lui entre temps avait passé la flaque en apnée pour continuer un petit peu dans le réseau.
Après ça, l'équipe est repartie tout en déséquipant. Bercés par les gouttes d’eau tombant des hauteurs, la remontée est plus glissante que la descente, on dirait qu'à l'extérieur la pluie continue de s'intensifier.
En effet, dehors, il pleut toujours. Le monde de la surface est aussi boueux, froid, détrempé que sous terre.
Moralité, c'est quand même un sport à la con !