Chasse au Dahut sur Siou-Blanc

Le dahut est un animal qui a deux pattes plus courtes que les deux autres. A la différence du kangourou, ce ne sont pas les pattes avant qui sont plus courtes, ni les pattes arrière. Le dahut progresse à flanc, toujours dans le même sens... L’évolution lui a ainsi permis de développer les pattes d’un côté plus courtes que celles de l’autres. Ainsi, existe-t-il deux type de dahuts : les gdahuts qui tournent dans un sens et les ddahuts qui tournent dans l’autre. Cela leur permet de parfois se croiser, mais pour simplifier on les appelle tous dahuts. Bien évidemment, les types de dahut diffèrent en fonctions du pendage.

 

Hélas, le dahut est en voie de disparition car si c'est un animal discret c'est aussi un animal vulnérable. Si l'on rentre souvent bredouille de la chasse au dahut, ce n'est pas parce qu'il est filou mais bien parce qu'il y en a peu. Car la technique de chasse est impitoyable. Je vous la livre là mais ne la divulguez à personne. Lorsqu'on aperçoit un dahut, il suffit de le siffler, il se retourne et là, changeant de sens, il perd l'équilibre et il tombe.

Dahut célèbre, Dahut de Siou Blanc
Dahut célèbre, Dahut de Siou Blanc

Dahut célèbre, Dahut de Siou Blanc

Pour arriver au rdv, 18h au parking du Caveau, de nombreuses péripéties se sont mises en travers de notre chemin. Tout d’abord un accident à Gémenos qui rendait compliqué l’accès à la route de Cuges, et enfin un blocage de la route du Camp on ne sait pour quelle raison qui obligea les speleodusoirologues à traverser la zone industrielle de Signes. Conclusion : qu’est-ce qu’elle est grande !

 

Néanmoins, le rdv a pu être honoré (en témoigne ce compte rendu).  Il y avait peu de volontaires pour cette spéléo du soir, Jacquie, les Bérenger et moi. Jacquie bien décidée à braver le couvre-feu n’a pas prévu de passer la nuit sur le plateau. On se limitera donc à un plan à trois pour l’after-cave…
 

Pendant que les autres restent perplexes devant un kit sans bretelles, l'une fait la pitre.
Pendant que les autres restent perplexes devant un kit sans bretelles, l'une fait la pitre.

Pendant que les autres restent perplexes devant un kit sans bretelles, l'une fait la pitre.

Après avoir caché les véhicules dans un lieu plat et agréable pour passer la nuit, on a pris le chemin du Dahut. Seule ombre au tableau, quelqu’un, dont on taira le nom, a eu la lumineuse idée de choir un kit sans bretelles. Pratique… Quinze minutes à travers le plateau suffisent pour rejoindre la cavité. Le décor est un peu lunaire malgré la végétation. Out a été défriché et on peut voir le relief de façon étonnante. De grandes dolines apparaissent. Elles donnent envie d’aller voir ce que recèle leur fond mais ce sera pour une autre fois.

 

L’entrée de la cavité est vaste, après quelques mètres on arrive sur une étroiture facile qui donne directement sur le puits de 35m qui suit le pendage des couches. L’équipent est correct, certains spits sont flambant neufs.

 

Le puis est fractionné à plusieurs reprises et abouti sur un plan incliné peu ébouleux d’une vingtaine de mètre qui arrive au sommet d’un puits de 5 m environ. En bas ce n’est que cailloux, blocs et graviers ce qui donne une bonne raison pour remonter.

Plateau, entrée, dessert
Plateau, entrée, dessert
Plateau, entrée, dessert
Plateau, entrée, dessert
Plateau, entrée, dessert
Plateau, entrée, dessert
Plateau, entrée, dessert

Plateau, entrée, dessert

La remontée est rapide, le déséquipement aussi, c’est Jacquie qui s’en charge. A ce moment précis, on essaye d’entrer en contact avec ceux de la Dordogne, rien n’y fait la méditation transcendantale ne fonctionne pas. On tente alors avec le téléphone. Répondeur. Bof, c’est raté mais pas complètement car à travers les bois on a pu apercevoir furtivement un dahut et même le photographier...
 

Pose lascive, déséquipement actif et dahut furtif
Pose lascive, déséquipement actif et dahut furtif
Pose lascive, déséquipement actif et dahut furtif

Pose lascive, déséquipement actif et dahut furtif

Sur le chemin du retour, il est 21h, nous avons droit à un magnifique couché de soleil, comme quoi lui n’est pas soumis au couvre-feu.

 


De retour aux voitures, Jacquie s’éclipse et on monte le camp. Les agapes terminées, la sortie est dûment validée puis au lit.

 

Comme certains vont bosser, il faut se lever tôt pendant que les autres ronflent. Il est 5h50, le soleil pointe son nez sur Siou-Blanc. 
 

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