A moitié débraillés...

  • Charles C. SCPA-Escandaou
  • Spéléologie

A part les opérations de plongée dans les amonts, le trafic semble avoir été plutôt calme  cet été dans l'aval du réseau des Brailles. De plus, selon les milieux autorisés, l'état du S3 était incertain, même si on nous avait assuré, mais sans garantie du résultat, que le processus de siphonnage avait été enclenché.
Jacquie n'avait pas eu l'occasion de faire la fameuse traversée l'automne dernier: selon l'adage, si elle n'était pas sous terre, c'est donc qu'elle était à l'hosto.
Nous étions donc 3, avec la Pétugue, pour tenter notre chance.

Descente du P50 et l'entrée du S6.
Descente du P50 et l'entrée du S6.
Descente du P50 et l'entrée du S6.

Descente du P50 et l'entrée du S6.

Nous nous engageons donc vers l'aval, dans un beau conduit en montagnes russes qui s'ennoie l'hiver et se décante tout doucement à partir du printemps. Les parois sont couverte de crème au chocolat, et les bottes font de drôles de bruits de succion à notre passage. La vasque entre le S6 et le S5 est bien pleine, ça met vite dans l'ambiance.

Progression entre S6 et S5.
Progression entre S6 et S5.

Progression entre S6 et S5.

Une corde pendouille du plafond en rive droite de la galerie. Départ du shunt du S5? Nous attaquons la remontée sur la corde glaiseuse avant de réaliser que nous faisons fausse route. Un coup pour rien, il faut redescendre.
Le fameux shunt se présente enfin. Un talus d'argile monte à la rencontre du plafond, il faut se faufiler dans l'interstice. Heureusement il y a une corde, mais ça ne suffit pas pour faire rire Jacquie. Ça ne ferait probablement pas rire non plus la Dre Haddad...

Dans le talus d'argile.

Dans le talus d'argile.

Heureusement, la partie boueuse ne dure pas trop et on arrive vite dans la partie la plus plaisante de la visite, avec de belles sections de galeries entrecoupées de ressauts (dont le fameux petits puits au pied duquel se trouve la mystérieuse feuille de chêne).

Progression en direction du S3.
Progression en direction du S3.
Progression en direction du S3.
Progression en direction du S3.
Progression en direction du S3.

Progression en direction du S3.

Quand on atteint les galeries de petite section aux parois déchiquetées, on sait que le S3 n'est pas bien loin. Encore quelques mètres, et c'est le verdict: le S3 est plein à ras bord. La Pétugue essaye bien de se faufiler entre l'eau et la voûte, mais il faut se rendre à l'évidence: pour la traversée c'est râpé, nous ne pourrons pas débrailler jusqu'au bout. A vrai dire, on s'y attendait un peu, et nous rebroussons chemin sans trop pester.

La Pétugue aux prises avec le S3.

La Pétugue aux prises avec le S3.

La bonne surprise du jour, c'est que le passage boueux et rébarbatif dans le shunt du S5 se négocie bien mieux dans ce sens (en d'autres termes, le trafic est bien plus fluide dans le sens des retours que dans celui des départs). Ce qui nous fait dire qu'une traversée d'aval en amont ne serait pas forcément un mauvais plan.

Mais bon, pas sur que Jacquie accepte de se vautrer de nouveau dans la glaise. Et puis il faudra compter aussi sur les pluies d'automne qui nous attendent au tournant. Et bien, si il y a des candidats,  sur vider ce sacré S3.

Les choux fleurs en haut du P50.Les choux fleurs en haut du P50.

Les choux fleurs en haut du P50.

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P
Superbe compte rendu, dommage que le siphonage du S3 n'ait pas fonctionné, pourtant ca coulait bien quand on est parti. On va essayé de vous ouvrir le passage avant les pluies de l'automne. Les photographies sont magnifiques ! Bise, Pascal
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