Petite sortie dominicale à l'Ecureuil
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Petite sortie dominicale en bonne compagnie.
C'est dimanche et c'est décidé, avec Jacquie et Charlie, nous allons faire un petit tour à l'Ecureuil.
C'est l'automne et ça tombe bien ! Sainte-Baume a revêtu ses belles couleurs rousses, Charlie, lui, sa neuve combi rouge. Il nous en vante les mérites, et il paraît qu'elle est étanche.
La marche d'approche est éprouvante, les kits sont légers, à peine le temps d'y prendre goût que déjà on y est !
Nous n'avons apporté ni noisettes, ni glands. Pourtant, il est tout de même venu à nous, le petit écureuil.
Aux abords du trou, on écoute. Y'a de l'eau. C'est de la bonne. Y'en a.
Le ciel est noir au loin. Pleuvra-t'y, pleuvra pas ? Ça verse vers nous ou ça s'en va ?
Jacquie en riant lève le doute : de toute façon, on se mouillera !
Ça, c'est dit !
Charlie équipe prestement, pressé qu'il est de tester l'étanchéité de sa neuve combi.
Jolie descente, et pour ma part, je redécouvre les puits, puis les ossements du fameux gros bestiau tombé dans le trou, qui sont exposés là comme dans les catacombes. Curieux, ce petit écureuil. S'il vient du temps des dinosaures, il devait être gros alors.
Charlie a la grelotte, mais n'a pas froid aux yeux. Après les pluies qui sont tombées, il y a de quoi s'abreuver dans c'trou. Heureusement qu'on a mis les bottes et lui, son étanche combi. Nous poursuivons. Mais pas de chance, en bas des puits, un rideau d'eau nous barre la route à l'entrée du boyau final. Notre motivation s'en satisfait et décidons de remonter manger dehors.
Le rideau d'eau qui fait fondre la motivation...
Et nous voilà r'montant.
Dans le P40
Près de l'entrée, tombée au bas du deuxième puits, aussi verte qu'une pomme tagada, une petite rainette est plantée là, qui nous mire de son oeil noir. Immobile comme elle est, peu s'en faudrait de la prendre pour un santon.
Nous voilà devant un dilemme : est-ce qu'on la croque, est-ce qu'on l'emmène ?
Bah, dit Charlie qui a grand faim : dans grenouille, il y a nouille. Mais. Bien trop petit tout ça, y'a pas de quoi en faire un plat.
C'est décidé, on l'emballe puis on l'emmène. Blottie au chaud dans un bonnet, calée au fond de la sacoche, au côté du Prince Charlie, miss Rainette à n'en pas douter, depuis bien loin n'a pas connu meilleur palais.
Et nous voilà r'montant.
Pourtant, p'tite rainette est entêtée. Elle aime le goût d'sa liberté et ose le grand saut vers sa destinée, nous laissant là bien embêtés.
Ça, c'est fait.
Enfin, nous voilà ressortis. Quelque peu ressuyés, nous allons nous changer. Comm' dit Jaquie : "Comm' dit Charlie, celui qui a inventé les vêtements secs a eu une drôlement bonne idée".
Car c'est vrai qu'on est bien, au sec.
Pour le pique-nique, c'est l'aventure : on traverse la route et posons nos séants sur les rochers, près d'un bosquet de chênes qui nous tend ses branches églantées.
Au grand jeu de la vie, sans doute, on dit souvent que l'amitié n'a pas de genre ni ne compte les années. Suffit parfois de changer de regard et faire, au temps, que chaque jour compte. Celui-là était bien, encore.
Merci pour cette jolie sortie.
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