Spéléo du soir à Gorgue Longue

Affluence des grands soir ce mercredi 1er février, malgré un mistral frisquet qui balaye le plateau de la Gardiole dans les Calanques: le Papé, la Pétugue, Mémé fusée, le Rostang Outang, Isa Pouik, Camillou, Maxime, Sylvain et moi (Schtroumpf grognon), avons rendez-vous avec le joli petit gouffre de Gorgue Longue n°12.

Le gouffre de Gorgue Longue n°12 (il y a une bonne palanquée de gouffres de Gorgue Longue, mais le n°12 est de loin le plus intéressant) s'ouvre en rive gauche du vallon du même nom. Pour accéder à sa belle entrée, il faut bartasser un peu dans les garus et descendre quelques banquettes et éboulis. Le Papé a pris son GPS, l'entrée est bien vite débusquée. Je pense que c'est la première fois depuis le début de la saison que nous atteignons notre objectif avant la tombée de la nuit...

Il ne fait quand même pas bien chaud, tout le monde descend à la queue-leu-leu dans le gouffre pour se mettre à l'abri du vent. A l'intérieur il fait bon, c'est sec et propret. Mémé et Babu seront pour une fois dispensés de corvée de lavage des cordes.

Le fond est un peu exigu, mais nous trouvons refuge dans une petite salle latérale en nous faufilant au pied d'un puits parallèle. le kit de bugnafas traîné par la Pétugue a un peu de mal à passer, mais nous nous trouvons tous réunis pour les agapes dans cet espace réduit.

Maxime nous raconte sa vie de sous-marinier, on l'écouterait pendant des heures. Saviez-vous qu'une tonne d'excréments est expulsée du navire chaque jour ? Eric s'interroge sur la valeur de son IMC, qui pourrait compromettre sa candidature... Du coup, il freine un peu sur les bugnafas...

Sylvain scrute l'afficheur du détecteur de gaz confié par Zap: tout beigne, pas de CO₂ en excès. Nous sentons même par moment un petit air frais qui pulse au rythme des rafales de mistral à l'extérieur.

La procession se met en branle pour la remontée. Nous sommes 9 en tout, ça prend bien sûr un peu de temps. Très esthétique ce petit gouffre. Nous faisons quelques photos et Mémé fusée fait jouer son autorité naturelle pour déséquiper.

Quand nous pointons le bout du nez à l'extérieur, la nuit est bien sûr tombée depuis longtemps et le mistral s'est un peu calmé...

En attendant que tout le monde émerge du gouffre, les premiers sortis se blottissent derrière les rochers pour s'abriter des dernières rafales du mistral faiblissant. Isa Pouik a sorti sa burkanette noire, elle ressemble à une poubelle (pour aller danser). 

Nous finissons la soirée sous un beau ciel étoilé. Côté Cassis, la falaise du Château est irradiée par quelques milliers de Watts et les falaises soubeyranes imposent leur masse sombre au dessus de la baie.