Gouffre des Encanaux et canicule
-
Ce dimanche 20 août était à l’origine synonyme de sortie jusqu’au fond de la Castelette. Malheureusement, les conditions d’accès aux massifs en ont décidé autrement : la Sainte Baume varoise est interdite ! L’idée d’une Saint Eucher est proposée mais … la flemme de prendre la route avec cette chaleur… On pourrait remettre St Eucher à plus tard ?
Pas de 84, pas de Sainte Baume 83 (rouge vif)… on ira donc dans la Sainte Baume du 13 qui est ouverte (jaune) ! Direction Auriol et les Encanaux !
Anne, Danielle, Nicolas et moi retrouvons Cathy directement sur le parking. On se chausse et on attaque la marche d’approche. Il est 9h environ, et la température sous les arbres et bonne. 40 minutes après, nous sommes à l’entrée. Je pars équiper mais avant, il faut bien purger les abords. Il n’y a pas grand monde qui est venu récemment. Même les araignées se sont bien installés confortablement et ont caché les broches sous leurs toiles.
Direction les Encanaux !
30 minutes après, tout le monde est bas et on part explorer le réseau inférieur (qui est habité par un crapaud, encore un !)
On le laisse à son obscurité et on visite le réseau. Première surprise : le ressaut de 4 mètres et déséquipé. Zut ! C’est la première fois que je le vois sans corde. C’était pas prévu et on va être dans le caca si l’accès au siphon à -98m est déséquipé aussi…
On poursuit l’avancée et on arrive à la voûte mouillante. A chacun sa technique pour passer : avec d’infinies précautions sans faire de vagues, ou comme un gros bourrin, ou tout en douceur pour ne pas mouiller le kit d’affaires sèches (oui, une personne l’a passé en maillot, et c'est pas moi).
Faut se rafraîchir en période de canicule
On avance et on passe la seconde bassine puis vient le moment tant attendu : la dune !
Comme une légère impression que le niveau de graviers, en bas de la pente, a augmenté depuis la dernière fois. L’espace pour se faufiler a diminué ? On s’extraie de ce passage et c’est la grimpette !
On est quand même mieux ici qu'à vélo à faire un Paris-Brest-Paris ! Une fois en haut, on peut poursuivre la balade dans les belles galeries jusqu’au seuil de débordement aval... qui est équipé. Ouf ! On va pouvoir aller voir le siphon Noir.
Dans la dune
Au passage, on admire le beau terrassement effectué par la super équipe ASV pour faire un point chaud lors du barnum SSF13 de 2021 et on arrive au siphon. D’ordinaire, le niveau est haut. Aujourd’hui, il est facilement 2m plus bas et on voit une galerie qui file dans le fond.
Cette galerie émergée pique la curiosité de Nicolas qui s’enfonce dans l’eau. Malgré la demande de ces dames, il ne se déshabillera pas pour un futur calendrier spéléo et il s’en va découvrir cette galerie exondée.
Nico revient et je décide d’aller voir moi-même ce qu’il se cache là-bas au fond (mais moi, je laisse ma combi sèche et part nager en maillot – je ne figurerai donc pas non plus sur le futur calendrier "Les dieux du gouffre")
Derrière, c’est plus grand que ce que l’on pense. Je fais la visite des lieux et Nico me rejoint. On retourne dans la première salle et on regarde sur le côté. Une autre salle est en partie exondée mais le fil d’Ariane des plongeurs est tout proche. Pour ne pas risquer de le casser, on n’y va pas et on revient sur le rivage.
Baignade rafraîchissante
C’est l’heure du retour. On fait le chemin en sens inverse. On franchit tous la voûte en combi (car même celle qui devait être sèche à l’aller a pris l’eau, donc trempée pour trempé…)
Et nous revoici devant l’habitant des galeries. Que fait-on ? On le remonte en surface pour le sauver ? On le laisse ici car il fait sûrement parti d'une espèce protégée et qu'il est interdit de le déplacer ? Le petit débat s’ouvre… et dans le doute...
Passage (plus) rapide dans la dune
Après cet intermède, on revient à la base du puits d’entrée et on part visiter le réseau supérieur. L’aller retour est rapide. Là aussi, le niveau des siphons est bas.
Dans le réseau supérieur
Voilà, on peut remonter. Cathy et Nicolas se disputent le déséquipement. C’est Cathy qui gagne (encore) !
On ressort tous assez rapidement. En surface, l’air est suffoquent mais heureusement qu’on est à l’ombre et qu’on est mouillés. On supporte très bien cette humidité sur nous en attendant que Cathy sorte.
Anne, Nicolas et Cathy dans le puits d'entrée
C’est chose faite à 14h30. On peut se changer et manger. Et pour éviter toute polémique, nous éviterons de répéter, déformer et amplifier les blagues d’un certain NL. Une heure après, on reprend le chemin du parking. Heureusement pour nous, le retour se fait presque toujours à l’ombre. On s’en sort bien !