Spéléo du soir: les jeunes prennent le pouvoir!
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En temps normal, la spéléo du soir est une affaire de vieux (en fait il vaut mieux dire « spéléos mûrs » , ce sont des gens assez susceptibles). Alors, quand les jeunes prennent le pouvoir, tout peut arriver.
Donc, ce mercredi soir, sur proposition de Thibault, la spéléo du soir s'est déroulée dans un cadre un peu exceptionnel, un peu spécial, un peu étrange, un peu secret même. Enfin... secret, mais pas trop quand même. Genre secret de Polichinelle en fait. Du coup, sans publicité particulière, pas moins de 19 spéléodusoirologues de tous âges (selon les organisateurs) se sont retrouvés au parking du Pujol pour participer à l'aventure : record absolu en 16 ans de spéléo du soir !
Comme c'est un peu secret (mais pas trop) je n'ai pas trop le droit de vous dire où c'est. On se contentera d'imaginer un célèbre secteur minier exploité jusqu'en 1985 pour son minerai riche en aluminium... Thibault, je n'en ai pas trop dit ?? Et puis si ce n'est pas explicitement interdit, c'est bien que c'est implicitement autorisé...
Après un petit quart d'heure de marche au pas de course, on nous conduit à un petit trou anodin qui exhale un fort courant d'air tiède. Un petit ressaut à descendre, et c'est parti.
Thibault passe devant pour montrer le chemin, Camille ferme la marche histoire de ne perdre personne dans le labyrinthe. Ça commence par une galerie en forte pente qui s'enfonce dans les profondeurs, avant de rejoindre un maillage de galeries d'exploitation, plus spacieuses et quasi horizontales. C'est étrange, tout le matériel est resté en place : des rails et leurs wagonnets, des treuils, des câbles, des luminaires, un ciré pendant au clou comme si son propriétaire devait revenir demain pour le revêtir. Ça donne l'impression que tous les mineurs sont juste dans la pièce d'à côté pour le pot de départ d'un collègue, et qu'ils vont reparaître dans l'instant. On s'attend à croiser les 7 nains à chaque carrefour avec leurs lanternes, leurs pelles et leurs pioches.
L'âge bête ne passera pas !
Les jeunes nous emmènent ensuite dans les impressionnantes salles de dépilage où l'exploitation du minerai n'ont laissé que des piliers pour soutenir le toit.
Dans les salles de dépilage...
On poursuit la visite dans des zones temporairement inondées, où tout (sol, parois et matériel abandonné) est recouvert d'un fin limon.
On est quand même contents d'avoir des guides qui maîtrisent bien la topographie du lieu : il y aurait de quoi tourner un bon moment pour retrouver la sortie. Après une boucle, la caravane se retrouve bientôt au complet au pied du ressaut d'entrée pour une petite pause gastronomique.
Chacun y va de sa petite gâterie, la Pétugue remporte le concours haut la main avec son clafoutis de cerises du jardin. Dehors, ça caille un peu, on ne traîne pas trop pour aller se mettre au chaud.