A la Castelette, se baigner on est allés

Dimanche 10 septembre : Anne, Loane, Laurent R, Nicolas et moi avons rendez-vous au club pour aller se rafraîchir sous terre, et puisque les plages sont toujours bondés, nous irons nous baigner dans un lieu tranquille, à la Castelette, dont l’objectif est d’aller jusqu’au fond.

. Anne a déjà passé la voûte mais n’est pas allée jusqu’au fond.

. Loane connaît la cavité par cœur jusqu’à la voûte mouillante grâce à l’EDSC13, et elle est déjà allée 2 fois au fond, toujours avec l’EDSC13.

. Nicolas revient à son premier amour pour la troisième fois (il a découvert la cavité le 16/05/2021 pour sa première initiation au club, avec Cathy, Fred et moi). Cette fois-ci, il passera enfin cette fameuse voûte mouillante !

. Et c’est une première pour Laurent R (initié à l'Escandaou dans une autre cavité, pile-poil 15 jours après Nicolas, par Danièle, Cathy, Fred et moi. Relire la conclusion de la sortie est assez amusant). Donc Laurent ne connaît absolument pas la Castelette; il ne la connaît uniquement par sa réputation pour être un beau trou.

Et effectivement, il ne connaît pas du tout la cavité… La veille, il apprend qu’il faut une combi néoprène. Bien, bien, bien… On va se débrouiller. Il a de quoi y aller, mais c’est trop fin. On a trouvé dimanche matin une belle combi d’occasion. D’accord, il est légèrement étriqué dedans mais si on ne remonte pas complètement la fermeture éclair, il peut respirer ; ça suffira !

. Et pour moi, ce sera ma 5^ème fois au fond – OK, à la sortie du chaos, je me suis planté de route, mais pas la peine que tout le monde le sache !

Bref, dimanche matin on se retrouve tous au local. Il ne manque plus que Anne….

…

Elle est la plus proche… et elle arrive avec 3 minutes de retard. Une route fermée lui a fait faire un détour de 3 minutes. On accepte la raison ! Pour une fois qu’il n’y a que 3 minutes de retard…

On file à la Castelette. On passe devant la Cayre et on se gare plus loin.

Devant l’entrée, Anne avertit le groupe : « Attention à vos affaires, ici tout roule jusqu’en bas. » Nous avons eu droit à 4 récupérations / sauvetages in-extremis de matos (dont 1 kit complet). Heureusement, que tout le monde avait été prévenu avant !

On s’équipe donc à l’entrée. Bon, … Anne n’a pas son « bœuf » pour les cheveux, elle a oublié ses gants, sa lampe n’est pas étanche et elle n’a pas de gants néop' – on le savait déjà. En fait, elle a emprunté du matos à tout le monde afin de ne rien avoir à laver ou de ne pas abîmer son propre matériel ! Incroyable !

J’équipe l’entrée et Nicolas inaugure son protège-corde (et son beau, et très long nouveau kit jaune qu’il veut absolument salir).

Descente du puits d’entrée (ne pas oublier de fermer la bouche pour ne pas avaler un moucheron), passage du boyau et arrivée au sommet du puits. C’est Loane qui équipe, et je surveille de près.

Il y a un peu d’eau dans la galerie, au bas du puits. Loane, Nicolas et Anne descendent les premiers. Laurent, qui ne connaît pas la cavité suit. En bas, je l’entends appeler ses amis… Pas de réponse, tant pis ! L’équipe a explosé. Les premiers sont tous partis voir le siphon 1 en oubliant que Laurent ne connaissait pas la cavité. Ah bravo ! Il est bô l’esprit d’équipe. Les Laurent² filent donc ensemble jusqu’au premier siphon où on retrouve nos coéquipiers. Et comme on s’y attendait un peu, le niveau du siphon est plutôt bas.

Laurent découvre le petit lac mais on ne traîne pas. L’objectif est de tracer jusqu’au siphon terminal. On fait machine arrière et on retrouve notre Méduse adorée. Le passage et la montée se font parfaitement bien, tout comme la descente de l’autre côté et le passage des vires jusqu’au terminus des visites « classiques » : la voûte mouillante.

C’est maintenant que les choses sérieuses commencent ! On se jette à l’eau. La traversée de la voûte sera ponctuée de « Ooouh ! », « Aaah ! », « Iiiih ! », «  Mmmm ! », « C’est trop froid ! ». A chacun sa version…

On arrive vite au Chaos ! Si la prochaine fois, Laurent pouvait éviter de chanter « Tout est chaoooos, à côtéééééé », je lui en serais extrêmement reconnaissant. Pas besoin d’en rajouter dans cet amas de blocs toujours aussi  casse-c*****, les râles de chacun suffisent ! Mais c’est pas trop grave, on pense déjà au retour. Ce sera plus simple à la descente. Laurent le prouve rapidement en glissant dans la dernière escalade du chaos. On sait de suite que sa chute n’est pas grave vu les âneries qu’il raconte juste après.

On pique-niquera à la sortie du labyrinthe car ces dames ont faim : il est 13h. Les garçons ne pipent mot pour une fois…

Rassasiés, on sort complètement du chaos et on trouve un Bénitier légèrement actif. C’est le début de la remontée vers le siphon terminal. Ressauts, vires, gours, belles galeries humides, … tous les paysages s’enchaînent, concrétionnés ou austères. Nico et Laurent trouvent cependant que Loane est lente à grimper les ressauts. Elle n’ose pas encore rétorquer à leurs piques rigolotes… mais ça va venir 😉.

On avance donc dans la joie et la bonne humeur jusqu’à l’escalade avant le « canyon ». Loane part immédiatement nager dans cette gorge souterraine. Les Laurent restent au « barrage ». Tout à coup, c’est l’incompréhension. Peut-être un orage sur la Sainte Baume ? Une crue soudaine inexpliquée ? Anne se reçoit soudain sur la tête de bonnes gerbes d’eau provenant du haut. L’origine de cette soudaine crue des eaux ne sera jamais expliquée…

Et c’est comme ça qu’on avance et qu’on finit par arriver à la galerie du Métro (d’ailleurs, ça creuse dans le réseau annexe) et qu’on atteint l’objectif du jour : le siphon terminal, toujours à un niveau bien bas.

Bon ! On a vu ce siphon. Il faut donc ressortir de ce trou. Mais remonter le boyau à quatre pattes semble logique pour Nico et moi mais Loane nous prend pour des bébés à quatre pattes. Ces jeunes, aucun respect pour les vieux !

Et c’est le retour ! Comme d’habitude, il se fait beaucoup plus vite que l’aller. Les ressauts se désescaladent ou se sautent ! Anne et Laurent, peu friands de jumps, passent tout de même à l’acte. Ils feront tous les sauts possibles ! Bravo !!

Mais malheureusement (heureusement pour certains), on quitte le petit actif de la rivière et on se retrouve à l’entrée du chaos. J’emmène Laurent et Nico voir la Grande Salle qu’ils ne connaissent pas. Mais on ne traîne pas trop car les filles, qui l’ont déjà vu, ont pris de l’avance et vont commencer la pause « chocolat » sans nous ! Et il y avait du choix aujourd’hui en chocolat ! Tant pis pour les A²bsents. 

On sort du chaos, on se rafraîchit à la « piscine » puis on retraverse la voûte mouillante.

Retour dans la Castelette classique. On ira vite - avec un petit arrêt pour regarder sous les jupons de la Méduse.

Très rapidement, on se retrouve à la base du puits. Anne et Laurent remonte le P20. Nico et Loane passent par la vire – en souvenir de leurs premières initiations ici. Je déséquipe le puits.

On se retrouve tous dehors. Il est 17h30. Une bonne journée ! Retour aux voitures, retour au club, retour chez soi… Et retour à la vie carcérale des réseaux sociaux. Je reçois une notif’ de Fbk : « Souvenir à partager il y a 6 ans ». Le monde est petit : il y a 6 ans, jour pour jour, j’étais à la Castelette en compagnie de Joël, premier Président de SCPA……… et la Méduse était encore équipée d’une échelle !